Ce mouvement spontané, presque improvisé, fait suite aux violences qui ont secoué M’Tsapéré la nuit dernière.
“Depuis que les guerres de gang ont commencé entre jeunes de Doujani et de M’tsapéré, on est au milieu, témoigne Kristian Bounou, habitant du quartier et membre du collectif. Ils nous menacent et nous terrorisent” poursuit-il.
C’est cette nouvelle nuit de combats urbains avec la police, durant lesquels trois voitures ont été incendiées, qui a décidé les habitants à agir. “On en a parlé entre nous, puis sur les réseaux sociaux” témoigne ce militant qui a pu discuter avec le maire Majani, qui est sorti à la rencontre des manifestants.
“Nous demandons à la mairie d’éclairer les zones sans éclairage, que les maîtres-chien de la police municipale soient mis au service de la population pour sécuriser ces endroits et que l’on puisse enfin dormir tranquilles. On ne peut pas dormir avec la peur au ventre. Mon enfant de 5 ans a peur que son papa ne revienne pas quand je sors.”
” C’est la colère des citoyens de Mayotte qui s’exprime “
Cette action n’est donc pas en lien avec la rencontre la veille d’Annick Girardin et des élus, dont le maire de Mamoudzou. Kristian Bounou trouve d’ailleurs que l’annonce du démantèlement de ces bandes “est une très bonne chose”. “Mais les paroles s’envolent, reprend-il aussitôt. J’attends de voir sur le terrain. Si le jour où on nous annonce ce démantèlement, nous nous faisons attaquer, il y a un problème” conclut-il en référence aux échauffourées de la veille. En l’absence d’engagement écrit, il prône le maintien des barrages.
Suite à leur bref échange, le maire s’est lui dit prêt à discuter. “Je suis allé à leur rencontre, c’est la colère des citoyens de Mayotte qui s’exprime et on le comprend. Ils sont venus me voir pour me parler de ce qui s’est passé hier, je leur ai proposé de fonder une délégation pour en discuter avec moi. Il y a des solutions que l’on peut apporter, et si ça n’est pas de notre compétence, ça sera à voir avec les services de l’Etat.
Les manifestants sont eux aussi prêts à parler avec le maire, mais “pas dans son bureau, où les gens ne sauront pas ce qui se dit, on est bien installés, on est à l’ombre, on l’attend”.
Y.D.
Violences à M'Tsapéré : action à la mairie de Mamoudzou
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