Dans un article du Canard Enchainé titré « L’Etat prêt à lâcher Mayotte », sujet sur lequel nous ne reviendrons pas, l’ayant largement développé ce mercredi matin, on découvre que les trois missionnaires, dépêchés par Annick Girardin à Mayotte pour entreprendre des travaux sur le développement de Mayotte, ont fait leur rapport au premier ministre après leur retour. Ce sont plutôt deux missionnaires, puisque le général Lambert Lucas était encore à Mayotte pour travailler avec les communes.
Ce sont donc l’ancien préfet Jean-Jacques Brot, qui a eu de multiples accrochages sur place, et le conseiller d’Etat Jean Courtial, qui sont allés faire leur rapport le 22 mars dernier. Et qu’ont-ils rapporté, nous apprend le journal satirique : « La pénétration du mouvement social par des islamistes radicaux », et, faut-il y voir un lien qui n’est pas explicite, « le risque de passer d’une solution de pourrissement à un embrasement est réel ».
On sait que ce constat vise Saïd Kambi, imam, dont on rapporte qu’il est un des initiateurs de la venue de Hani Ramadan, frère de Tariq Ramadan, à Mayotte en juin 2016. Petit-fils du fondateur des Frères musulmans égyptiens, ce dernier a depuis été expulsé de France vers la Suisse. Depuis Saïd Kambi a été recruté par la mairie de Sada où il est DGS.
De là à y voir donc une pénétration par des islamistes radicaux, au pluriel, on se demande quel grand connaisseur de Mayotte a bien pu faire cette déduction rapide. On espère qu’il ne s’agit pas de l’unique conclusion que les deux émissaires tire de leur passage…
A.P-L.
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