Libérés, délivrés ? Les autocars Matis peuvent enfin sortir leur pare-brise du dépôt de Vallée III à Longoni. Pour autant la reprise du ramassage va prendre un peu de temps.
“On est en train de remettre le parc en bonne marche de fonctionnement” explique le directeur de Matis Didier Fontaine. En effet après un mois sans rouler, les véhicules ont du mal à repartir. Batteries HS, réservoirs à remplir, tout ne se fait pas d’un coup. D’autant qu’il faut aussi des conducteurs. “L’ensemble des conducteurs n’a pas encore récupéré leurs véhicules, poursuit le responsable. Certains vivent dans le sud, d’autres dans le nord, c’est compliqué. On aura tous nos moyens sur le réseau quand tous les barrages seront levés. Et là encore, il faudra un délai de 48 heures pour faire le plein et les remettre en marche. Il y a un gros travail d’atelier.” A l’heure actuelle, la direction n’était pas en mesure de préciser le nombre de cars en circulation.
Mais un autre souci se pose après un mois et demi de grève. “On a aussi des véhicules en limite de contrôle technique, il faut donc un temps de préparation, le temps de se relever. On gère l’urgence pour être opérationnels le plus rapidement possible.”
Les mairies aussi se remettent doucement sur pied
Si à Mamoudzou les établissements du secondaire se sont assez bien remplis ces dernières semaines en raison de l’absence de barrages sur la commune, il va falloir attendre encore un peu pour les collégiens et lycéens du reste de l’île. “On a pu ouvrir la mairie et les écoles, mais comme il n’y a pas eu beaucoup d’instituteurs, les enfants qui y sont allés sont rentrés chez eux, témoigne Moussa Ben Ali, maire de Bandrélé. Les services municipaux ont en tout cas repris leurs activités avec la levée du barrage de Bandrélé. C’est en revanche l’inverse à Chirongui où les professeurs étaient en poste, mais où les parents ramènent leurs élèves petit à petit. “Ce matin les services municipaux ont repris normalement, même si on a toujours assuré un service minimum, explique la maire Roukia Lahadji. Là on est au complet, il manque du carburant pour continuer la collecte des déchets qui a commencé depuis deux jours. Demain ou après-demain ça ira. La vie normale de la commune reprend petit à petit.
A Mamoudzou où quelques agents restent bloqués par les barrages, “tout est ouvert”, services municipaux comme écoles. Si les premiers tournent “au ralenti”, “tout fonctionne” nous indique-t-on.
A Pamandzi, la seule perturbation provient des collations scolaires qui, produites à Dembéni, n’arrivent pas. “Je ne peux pas assurer le goûter. A part ça, cela fait 10 jours que la mairie et les écoles fonctionnent normalement. On compte bien quatre ou cinq absents mais pas plus, note le maire Siaka Hamidou. Nous espérons que la semaine prochaine tout sera de nouveau normal.”
A Acoua, un nouvel acte de sabotage a nécessité le remplacement de serrures au groupement scolaire Acoua 3, qui ne rouvrira que ce mercredi. Toutes les autres écoles de l’île sont ouvertes ainsi que les services municipaux informe la mairie qui ne déplore que “trois ou quatre” agents encore coincés par les barrages.
Y.D.
Ecoles, mairies, bus. Après la grève "Il faut le temps de se relever"
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