Des pays comme les Seychelles ou Maurice n’ont aucun mal à attirer les touristes. A Mayotte, le tourisme reste essentiellement affinitaire, et l’écotourisme reste une notion lointaine pour notre territoire.
Pourtant, la demande est forte. Découverte culturelle, environnementale, randonnées, plongées, l’écotourisme offre de multiples facettes qui sont valorisables en termes économiques. C’est du moins le constat qu’ont dressé les partenaires de la région Océan Indien, décidés à travailler main dans la main pour développer cette filière ensemble.
[responsivevoice_button voice=”French Female” buttontext=”Ecouter l’article”]
L’idée du projet, c’est de créer des combinés avec les tour-opérateurs pour visiter plusieurs pays de la zone avec un unique forfait. “Il vaut mieux visiter deux îles une fois, que visiter deux fois une île” plaide Isabelle Chevreuil, vice présidente en charge des projets à l’Union des CCI de l’Océan Indien.
“A Mayotte on a principalement du tourisme affinitaire rappelle Alexandre Kesteloot, directeur du pôle entreprises à la CCI Mayotte. L’idée c’est de toucher un autre public avec des offres sur étagères”.
Mais Mayotte, en retard sur les infrastructures, la protection de son environnement et jusqu’aux offres de service a failli être mise au ban du dispositif. Sana parler du manque de personnel formé aux métiers du tourisme et bilingue en anglais. In extremis, c’est la Compagnie des Iles Vanille qui a “sauvé la place de Mayotte en janvier” selon la CCI.
Le compromis qui a été trouvé, c’est de capitaliser sur l’existant. Si la Réunion va valoriser ses circuits de randonnée, Mayotte vendra son Lagon, et les touristes devraient être hébergés à N’Gouja. “On n’aura pas quatre circuits, mais un, ça sera déjà pas mal” positive la CCI. “L’idée c’est d’être identifié, après à nous de définir ce qu’on veut pour étoffer l’offre, l’éco-tourisme, c’est très large”.
Autrement dit, Mayotte saute dans un train en marche, en espérant que ce premier pas vers une dynamique touristique régionale incluant l’île hippocampe reste sur les rails. On ne sait toujours pas avec lequel de ses voisins Mayotte sera “combiné”, ni le tarif qui sera proposé aux touristes. Le site web qui référencera les offres n’est pas encore rendu public. Mais tout est censé être opérationnel en septembre. Beaucoup de questions restent en suspend mais la volonté est là. “Il faut être optimiste, c’est comme ça qu’on avance” conclut Alexandre Kesteloot.
Y.D.
Comments are closed.