Le trublion du premier degré réveille ses troupes pour faire un point sur les avancées obtenues… issues de revendications qu’il a longtemps portées.
Rivomalala Rakotondravelo, qui vient d’être reconduit à la tête du Syndicat du premier degré SNUipp qu’il avait quitté en juillet en dénonçant de basses manœuvres, appelle les enseignants du premier degré à une réunion d’information syndicale le mercredi 9 octobre à 7h30, au Conseil général de Mamoudzou.
Il devrait rendre compte des dernières assurances reçues des ministères de la Fonction publique et de l’Education nationale quant au versement effectif de l’indexation de 5% des salaires : « les décrets seront publiés dans les prochains jours » assure-t-il, « avec un premier versement sur la paie du mois d’octobre ». Avec rattrapage depuis le 1er janvier 2013.
L’indexation des salaires sur le modèle des autres DOM est un de ses combats menés de longue haleine. Comme celui des constructions scolaires sur lequel il avait interpellé le candidat Hollande, alors en visite à Mayotte, qui s’était engagé sur la construction de 600 salles de classe avant la fin de son quinquennat. Alors que le SNUipp chiffre les besoins à 1000 salles.
L’État prend la main
Constatant l’état catastrophique des finances des communes, en charge des écoles du premier degré, Rivo était alors monté au créneau pour demander à l’État de prendre la relève d’un SMIAM (Syndicat mixte d’Investissement et d’Aménagement de Mayotte) qui n’arrive plus à assurer. C’est en cours. Le préfet a proposé la semaine dernière aux communes la création d’un Groupement d’Intérêt Public qui leur permettra de mutualiser leurs moyens dans le cadre d’une intercommunalité managée par la préfecture, « qui apporterait 97% de financement ». Le budget 2014 de l’Outre-mer ne prévoit cependant qu’une enveloppe de 20M€ pour les constructions scolaires des deux DOM Guyane-Mayotte… quand la seule remise aux normes des écoles mahoraises est chiffrée à 32M€ (rapport Sueur).
Autres avancées, « les congés bonifiés qui seront mis en place dès janvier 2014 », et l’indemnité d’éloignement « qui diminuera proportionnellement à la montée en charge de l’indexation des salaires. L’indemnité de sujétion géographique (ISG) entrera totalement en vigueur en 2017 ». Les personnels actuellement en poste à Mayotte « pourront rester au delà des 4 ans de séjour dès 2014 », et les professeurs des écoles de Mayotte pourront participer aux permutations nationales.
Des combats menés pour certains depuis plus de 6 ans, qui lui font dire « personne ne pourra aujourd’hui affirmer que nos actions sont restées vaines ».
A.P-L
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