Une information, passée sous silence, s’avère indispensable pour défendre les dossiers mahorais : Daniel Zaïdani a été autorisé partiellement à sortir du territoire. Ce fut d’ailleurs le cas lors d’une rencontre avec l’ambassadeur de France auprès de l’Union européenne.
L’Interdiction de sortie du territoire (ISTF) du président du Conseil général avait été prononcée le 11 juin 2013 par le juge d’instruction Marc Boehrer. Elle faisait suite à sa mise en examen pour détournement de fonds et favoritisme. La justice lui reproche l’achat deux véhicules sans procédure préalable de marché public, le financement de concerts du groupe Sexion d’assaut à Madagascar et à la Grande Comore et l’organisation d’un foutari (repas) privé.
Ses avocats avaient indiqué qu’ils feraient appel contre cette ISTF prononcée pour un an. Ils ont ainsi obtenu le 24 juillet une levée partielle pour une seule destination, Bruxelles, comme nous l’a confirmé Daniel Zaïdani.
Ce fut une bouffée d’air frais pour le président du Conseil général à 5 mois du passage de Mayotte vers le statut de Région ultrapériphérique européenne. C’est ainsi que le 11 octobre, le chef de l’exécutif mahorais a pu rencontrer Philippe Etienne, Ambassadeur de France auprès de l’Union européenne.
Il a notamment appuyé les dérogations au droit communautaire auxquelles Mayotte est en droit de prétendre au regard de ses spécificités et de son retard. Problématique dont se rendra compte le Commissaire Johannes Hahn qui sera à Mayotte le week-end prochain, et qui pourra « voir le véritable potentiel du département », a souligné Daniel Zaïdani.
Le point important fut la « garantie jeunesse » qui s’est invitée au menu des discussions. Daniel Zaïdani indiquait à l’Ambassadeur le risque pour Mayotte d’être privée de l’enveloppe des 6 milliards d’euros, répartie aux régions où le taux de chômage des jeunes est supérieur à 25%… par manque de statistiques fiables sur l’île !
Anne Perzo-Lafond
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