Un Plan global de développement, Mayotte en a besoin. Soulaimana Noussoura vient de s’atteler à la rédaction d’un premier accord cadre auquel plusieurs personnalités apportent leur soutien.
C’est un brouillon, un premier opus, certes maladroit, mais qui a le mérite de poser le problème : Mayotte a besoin d’une vision de moyen et long termes. La départementalisation comme le statut de région européenne ne sont pas une fin en soi…
Noussoura Soulaimana, secrétaire départemental de CFE CGC, a concocté un « Accord-cadre portant proposition et de programmation en matière de développement économique, social et environnemental de Mayotte ». « Un travail initié depuis plusieurs mois qui a servi de base à la refonte du Pacte de Départementalisation réclamé par le député Ibrahim Aboubacar » indique-t-il.
Il rappelle en préambule son antienne fait-maison : « Un développement économique ne peut être viable que si sa finalité est sociale », et décline des priorités qui s’entassent pêle-mêle : l’école avec un accent sur les langues, les Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication (NTIC) accompagnées d’une aide à l’achat d’ordinateurs, l’extension du port de Longoni ou de la piste de Pamandzi, le réseau des transports en commun, l’autosuffisance alimentaire ou un plan de lutte contre le chômage axé sur la formation.
Feu le Pacte
Certains outils existent déjà, Fonds Mahorais de développement (FMDESC), Oseo, d’autres sont à mettre en place, Fonds d’intervention pour les services, l’artisanat et le commerce ou le Revenu Supplémentaire temporaire d’Activité (RSTA).
Le pacte actuel signé en préambule de la départementalisation de Mayotte, « n’est plus d’actualité pour le député Ibrahim Aboubacar, qui appelle à un document cadre. Le document final devra fixer les grandes orientations de développement du territoire (quel type de tourisme ou d’agriculture pour Mayotte ?) en partant de l’analyse de la situation actuelle, en passant par l’évaluation de solution, pour aboutir à une mise en œuvre, avec un décompte chronologique.
Plusieurs personnalités s’engagent sur le principe d’un accord cadre comme Ibrahim Aboubacar, le député Boinali Said Toumbou, le sénateur Thani Mohamed Soilihi, l’ancien député Mansour Kamardine, la conseillère économique et sociale Daourina Romouli, Said Bastoi président de la CGPME Mayotte, Ousseni Balahachi secrétaire général de la Cisma CFDT et le député européen de La Réunion-Mayotte Younous Omardjee.
Il conclut sur la nécessité pour Mayotte de glisser vers un statut de type « région ».
Anne Perzo-Lafond
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