32.9 C
Dzaoudzi
mardi 16 avril 2024
AccueilOcéan IndienMadagascar : fin de transition

Madagascar : fin de transition

Dernière ligne droite à Madagascar pour l’élection présidentielle qui se déroulera ce vendredi 25 octobre, après un mois de campagne et 4 ans d’un pouvoir de transition non élu.

P1030291
Les militants affichent le numéro de leur candidat. Pour Radavidson, c’est le 9.

C’est le dernier jour de campagne, lancée le 24 septembre, pour les 33 candidats à l’élection présidentielle malgache. Les 7,8 millions d’électeurs appelés à se présenter dans les 20 001 bureaux de vote ont jusqu’à vendredi 22 octobre, jour de l’élection, pour arrêter leur choix. Cette semaine est marquée par les derniers meetings, confidentiels ou grandioses selon la popularité du candidat. Les publicités ont laissé la place aux encarts de campagne dans la dizaine de titres de presse quotidienne que compte Antananarivo, la capitale.

Deux favoris et beaucoup d’argent

Ce mercredi, les deux favoris de l’élection tenteront de convaincre les derniers indécis avec des moyens qui semblent illimités. Hery Rajaonarimampianina, ancien ministre des finances et du budget du gouvernement de transition de 2009 à 2013 aurait déjà dépensé 30 millions d’euros lors de sa campagne. Des dons en argent qui lui auraient été faits spontanément dès l’annonce de sa candidature. «Ce sont des aides de partout dans le monde», a-t-il précisé vendredi 18 octobre lors d’un débat télévisé avec quatre autres candidats, une première à la télévision malgache pour une élection présidentielle. Les lobbys économiques, notamment miniers, sont très présents dans la Grande île. « Hery », une véritable marque qui s’inscrit sur les T-shirts visibles un peu partout dans Antanananarivo, bénéficie du soutien officieux de Marc Rajoelina, le président de la transition et ancien maire de la capitale.

Des militants se rendent à un meeting
Des militants se rendent à un meeting

L’autre cheval de course, c’est Jean-Louis Robinson, candidat officiel de Marc Ravalomanana, président élu en 2006 avec 54 % des voix dès le premier tour mais renversé en 2009 par Rajoelina. Ravalomanana vit en exil en Afrique du Sud, pourrait revenir à Madagascar à la grâce de l’élection de Robinson. Le candidat qui surfe sur une certaine popularité de l’ancien président indique vouloir s’entourer de la famille Ravalomana en cas de victoire.

Plusieurs outsiders se dégagent dont Benjamin Radavidson, du parti FFF, ancien ministre de Ravalomanana. Il tenait meeting, ce mardi, au Coliseum, une arène de spectacle capable d’accueillir 30.000 personnes dans le quartier populaire d’Analmahitsy. L’homme de 52 ans pourrait payer sa rupture avec l’ancien président Ravalomana mais bénéficier, en province, de sa proximité avec la population, après avoir sillonné pendant quatre ans Madagascar. A Antananarivo, l’enceinte, aux trois quarts vides,  a résonné de nombreuses lectures de la bible. «Je défends la candidature de monsieur Radavidson parce qu’il est franc, simple, chrétien et social», argumente Alain, un militant de la première heure. Son programme est accès sur la moralisation de la vie politique malgache. «Je soutiens ce candidat  parce qu’il est de la même église que moi», nous confie, Sophia, une jeune Malgache en charge de la sécurité du meeting en échange de 5.000 ariarys (environ 2€).

Des observateurs du monde entier

S’ils ne sont pas candidats, les deux principaux acteurs de la crise malgache, Andry Rajoelina et Marc Ravalomana et sa femme Lalao, semblent être les éminences grises des élections. Interdits de se présenter à l’élection présidentielle par la Cour électorale spéciale (CES), les deux derniers chefs du pouvoir à Madagascar pourraient devenir, l’un ou l’autre, Premier ministre, en fonction des résultats de l’élection.

Les électeurs malgaches ne se sont pas rendus aux urnes depuis décembre 2010, lors du référendum constitutionnel faisant passer Madagascar de la troisième à la quatrième République. Après 4 ans de pouvoir transitoire, les élections sont placées sous haute surveillance, 800 observateurs internationaux et 5.000 observateurs malgaches sont chargés de contrôler la régularité du scrutin. Le second tour se déroulera le 20 décembre.

 A Antananarivo, Axel Lebruman

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...