L’insertion passe aussi par l’information de ses droits. C’est l’objectif du nouveau point d’accès au droit implanté au cœur de la prison de Majicavo.
Faire du Centre pénitentiaire un endroit comme un autre ou presque, «avec les mêmes accès aux informations qu’à l’extérieur, la liberté en moins», c’est la volonté de son directeur Pascal Bruneau qui y propose un point d’accès au droit, avec la présidente du tribunal de Grande Instance Marie-Laure Piazza et Rose-France Reynes, à la tête du Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP).
Le Comité Départemental d’Accès au droit (CDAD), créé en juin 2013, étend ainsi ses ramifications de communes en services publics, «toujours au service des usagers de Mayotte les moins accessibles, dont les détenus et les personnes sous main de justice» expliquera Marie-Laure Piazza.
Des informations sur les droits liés à la garde des enfants, la demande d’avocats ou les dépôts de plainte pourront être enregistrées une fois par mois, «pour commencer», indique Anfiati Houmadi-Djoumbe, la chargée de mission du CDAD. Mais les sujets qui préoccupent les prisonniers portent surtout «sur l’aide juridictionnelle, l’obtention de la nationalité ou l’état civil» rapporte Rose-France Reynes.
Autre avancée à la maison d’arrêt, la signature d’une convention pour une consultation gratuite d’avocats une fois par mois, «à partir du mois de novembre, avec bilan en janvier».
Une avancée de taille, «le premier point d’accès au droit en prison est né en 2000 à Fleury-Mérogis» rappelait Pascal Bruneau.
Anne Perzo-Lafond
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