On n’en est pas encore au modèle suisse, mais le développement de l’apprentissage est une, voire la, solution au chômage des jeunes. C’est ce qu’ont initié le vice-rectorat et le Medef.
Que faire après l’école ? Certains poursuivent des études, d’autres cherchent un emploi, souvent sans formation suffisante, «l’école n’a pas toujours pu, n’a pas toujours su répondre» indiquait François Coux, le vice-recteur vendredi dernier lors de la signature d’une convention cadre entre le Medef (Mouvement des entreprises de France) Mayotte et le Vice-rectorat au lycée de Petite Terre.
C’est en étant conscient que «les entreprises comme les institutionnels, Gendarmerie nationale et Police nationale sont aujourd’hui à la recherche de salariés, de fonctionnaires, qu’elles peinent à trouver», et face à un chômage des jeunes qui dépasse les 80% sur l’île, que le vice-recteur propose ce partenariat qui s’ancrait dans la Semaine Ecole-entreprise.
La Suisse, où 10% des jeunes seulement sont au chômage soit 4 fois moins qu’en France, propose une formation duale, qui permet au jeune de travailler et d’apprendre en même temps. L’intégration des jeunes, via l’apprentissage concerne presque tous les métiers et ce sont ainsi 70% des jeunes qui choisissent cette voie.
Mayotte n’en est pas encore là, pas plus que la métropole, mais cette première convention de coopération entre les établissements scolaires et les entreprises qui court de 2013 à 2016, plante quelques bases : visites de découverte du fonctionnement d’une société pour les élèves, approche de création de mini-entreprises pour ceux qui voudront franchir le pas, intervention de professionnels dans les classes, rencontres entre enseignants et chefs d’entreprises, «pour éclairer nos élèves sur la réalité du monde professionnel».
Anne Perzo-Lafond
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