Jeremy Blasquez, dynamique directeur du CNFPT (Centre national de la fonction publique territoriale) est sur le départ. Il compte encore boucler son calendrier mais donne son opinion sur la feuille de route européenne qui attend les élus.
Et très rapidement puisque Mayotte accède au statut de Région européenne ultrapériphérique le 1er janvier 2014. « Trois points sont indispensables pour un directeur des services ou un élu : avoir la culture de la stratégie financière, savoir conduire un projet en évaluant sa mise en œuvre et veiller les appels à projets ». Seul ce cadre idéal sera dans la démarche de recherche financière sur les projets européens.
Existe-t-il ? « Oui ! Nous avons même rédigé une liste des meilleurs éléments mais il faut qu’elle soit acceptée par l’ensemble des élus et qu’ils aient les mains libres ». Car beaucoup aimerait en être « mais tous n’ont pas les compétences requises ».
Le potentiel pour monter des projets européens existe donc à Mayotte mais « la recherche des intérêts personnels nuit à leur développement ».
La structure réunionnaise AGIL de gestion des fonds européens pourrait être montée à Mayotte « mais nous n’arrivons pas à mettre services de l’Etat et élus autour d’une table ».
D’un côté, « des personnalités trop centrées sur leurs intérêt propres », de l’autre, un turn over trop important des représentants de l’Etat, « les délais pour comprendre le territoire sont trop courts ». Selon Jeremy Blasquez, « les territoriaux doivent aussi aller au devant des services de l’Etat. Il nous faudrait des facilitateurs pour nouer le contact ! »
Anne Perzo-Lafond
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