L’invraisemblable paralysie qu’a connue Mamoudzou ce mercredi commence à peine à toucher à sa fin. A Kaweni, à Majicavo, à Passamainty, la “grève” illimitée annoncée par Total dans l’après-midi a provoqué la ruée sur les stations-service formant d’interminables files de véhicules qui ont tout simplement bloqué la circulation.
Certains ont choisi de quitter le travail plus tard qu’à l’accoutumée, espérant échapper à l’embolie de la ville. D’autres, coincés dans la masse de voiture à l’arrêt, ont dû se résoudre à couper le moteur et à attendre de très longues minutes avant de pouvoir à nouveau avancer… de quelques mètres.
A 21 heures, la fermeture annoncée des stations laissait craindre le pire. A Passamainty, plus de deux cents personnes avaient formé une longue ligne de bidons, certains de pouvoir les remplir, empêchant ainsi les véhicules d’accéder aux pompes. Quelques échauffourées avaient déjà émaillé l’après-midi dans la station et personne ne pouvait prévoir comment tournerait la situation.
Les polices, municipale et nationale, avaient mis en place des moyens, légers, pour tenter de garder le calme. Un à un, les pompistes quittaient leur poste, laissant les clients potentiels dans un grand désarroi.
Finalement, lorsque le rideau métallique de la boutique Total s’est baissé, tout le monde a dû se rendre à l’évidence : les longues heures d’attente n’avaient servi à rien. Et la foule s’est dispersée dans le calme.
Avec la fin des files d’attentes de véhicules, Mamoudzou pouvait commencer à se désengorger. A 21h30 à Passamainty, les forces de l’ordre tentaient d’accélérer le processus pour permettre aux habitants de Tsoundzou ou du Sud de rentrer chez eux.
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