Alors que le directeur la compagnie Total Mayotte est le seul à être réquisitionné par la préfecture pour assurer le service minimum d’urgence, la Confédération générale des Petites et Moyennes entreprises de Mayotte (CGPME) appelle toutes les entreprises mahoraises à saisir la justice.
Les 7 stations service de l’île n’ont ouvert que pour délivrer le précieux carburant aux véhicules listés par la préfecture qui vient d’y rajouter les infrastructures du port de Longoni et les services de transport scolaire et le transport de marchandises destinés aux commerces et aux entreprises. Des policiers demandaient les cartes professionnelles.
Plusieurs corps de métier, comme les pêcheurs ou les taxis, ont dû freiner ou cesser leurs activités. C’est le cas de certaines PME dont la confédération adresse un communiqué :
«Le groupe TOTAL fait la pluie et le beau temps dans le département, normal quand on est en situation de monopole. La fermeture des 7 stations de service de Mayotte impacte durement les entreprises locales qui n’ont guère le choix que de tourner au ralenti, voire de suspendre leur activité.
Cette décision unilatérale de la société Total fait perdre à nos entreprises une part importante de chiffre d’affaire alors que nous devons payer des charges obligatoires. Tous les secteurs d’activités des TPE/PME, toutes branches confondues sont aujourd’hui pris en otage par un mouvement illimité qui ne les concerne aucunement mais dont ils risquent d’être les principales victimes.
Face à cette situation, la CGPME MAYOTTE appelle à toutes les entreprises de Mayotte de saisir la justice contre le groupe TOTAL pour refus de vente».
De son côté, Ibrahim Aboubacar, député très actif dans ce conflit, dénonce “ces pratiques d’un autre temps” et refuse “la prise d’otage de la population par des multinationales sans scrupules”.
A.P-L.
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