Les trois hommes portés disparus depuis le début de la semaine ont été retrouvés. Ils doivent la fin de leur mésaventure à un téléphone portable qui a fini par fonctionner.
L’inquiétude était grandissante concernant le sort des trois pêcheurs portés disparus en mer dans le Sud de Mayotte depuis lundi. Des doutes commençaient aussi à se faire entendre dans la commune de Kani-Kéli quant à la réalité de cette disparition : personne ne s’était en effet présenté à la gendarmerie pour officialiser la disparition des trois hommes.
Mais hier, samedi 1er février, la donne a changé. En début d’après-midi, la famille d’un des hommes se présente à la brigade de M’Zouazia. Elle vient de recevoir plusieurs appels téléphoniques des personnes recherchées qui ont réussi à capter un réseau avec leur mobile. Les trois hommes affirment être au sud de Mayotte en vue du Mont Choungui.
Grâce à ces informations, l’hélicoptère de la gendarmerie fait une nouvelle rotation dans la zone et parvient, enfin, à retrouver la barque à la dérive à 12 nautiques des côtes. Un plongeur de la brigade nautique est immédiatement hélitreuillé à bord pour établir un premier bilan de santé.
Etat de santé satisfaisant
Six jours après leur départ, leur état est jugé satisfaisant. Les trois rescapés ont été pris en charge par les gendarmes qui les ont amenés à Mamoudzou pour un contrôle médical.
Outre l’opération de secours qui a permis aux trois hommes de rejoindre leurs foyers, les pêcheurs doivent aussi leur salut à la présence de plusieurs litres d’eau dans leur embarcation leur permettant de ne pas être déshydrater durant leur périple.
Les trois hommes ont pu raconter leur mésaventure. Pris dans la tempête du lundi matin, ils avaient décidé de partir dans le sens opposé à l’arrivée de l’intempérie et donc de s’éloigner des côtes. C’est à ce moment-là qu’ils sont tombés en panne de carburant. Depuis lundi, ils dérivaient sans disposer de moyen radio pour signaler leur position.
Au cours de la semaine, les recherches intensives effectuées par tous les moyens nautiques et par l’hélicoptère de la gendarmerie n’avaient pas permis de repérer l’embarcation. La mer, agitée à l’extérieur du lagon, compliquait la tâche des sauveteurs. Plusieurs pêcheurs du Sud s’étaient spontanément joints aux opérations de recherche.
RR
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