Non que Mayotte soit particulièrement touchée, le dernier cyclone remontant à 1984, mais une catastrophe naturelle est si vite arrivée…
C’est le député européen de l’océan Indien Younous Omarjee qui vient de négocier ce mardi auprès du Conseil européen avec l’appui du Parlement, une faveur pour les régions européennes ultrapériphériques : elles pourront bénéficier du Fonds de Solidarité de l’Union européenne (FSUE) à des conditions défiant les autres territoires.
Là où le seuil de dégâts retenus est de 1,5% du PIB (Produit Intérieur brut) dans les autres régions, «il sera de 1% dans les RUP en cas de survenue d’une catastrophe régionale». C’est donc dès 13,7 millions de dégâts à Mayotte que le fonds pourra être déclenché, si l’on retient un PIB de 1,37 milliard d’euros évalué en… 2009. L’INSEE glisse travailler à une réactualisation du chiffre avec des données plus précises.
Mayotte serait donc éligible selon le député, bien que n’étant pas classée en NUTS 2 (Unité statistique qui classe les régions en moins de 800.000 habitants, NUTS 3, de 800.000 à 3 millions, NUTS 2 et de 3 à 7 millions, NUTS 1).
Un seuil qui pourrait faire la différence à La Réunion après le récent passage du cyclone Bejisa, pour lequel Younous Omarjee appelle «les autorités françaises à continuer rapidement le travail de chiffrage, sans oublier les dommages subis par les filières agricoles et de la pêche». Le délai de traitement des dossiers a également été accéléré.
À l’issue de ces négociations que l’eurodéputé juge «difficiles», il faudra désormais que le Conseil européen adopte cet accord cette semaine sans modification. Le Parlement européen devra, lui, valider définitivement cet accord trouvé en plénière le 15 avril.
A.P-L.
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