C’est Salim Nahouda qui reprend le dossier des discussions à Mayotte Channel Gateway (MCG) en sa qualité de secrétaire départemental de la CGT Ma. Ce qui peut changer la tenue des négociations et peut-être l’avenir du port.
Salim Nahouda se défend d’être provocateur en demandant le lancement d’une nouvelle Délégation de Service public pour la gestion du port de Longoni : «Je constate simplement qu’il n’y a plus de société pour gérer le port puisque Mayotte Channel Gateway est maintenant une entreprise de manutention», nous explique-t-il.
Il fait référence au changement de code APE de la direction de la société Mayotte Channel Gateway (MCG) qui souhaite, ils nous l’ont indiqué hier, faire machine arrière. Ida Nel doit dans ce cas faire une nouvelle demande à l’INSEE pour redevenir entreprise d’exploitation.
Mais bien que le syndicaliste nous indique que le président du conseil général qu’il a rencontré hier ait consulté son juriste, il est peu probable que l’affaire prenne cette tournure, l’hypothèse d’une résiliation étant très coûteuse pour le département. Car il pourrait alors «devoir s’acquitter d’une indemnité représentant la presque totalité des investissements du concessionnaire», selon le rapport de la Cour régionale des Comptes.
Il faut plutôt y voir un moyen de pression pour Salim Nahouda qui, après avoir lu le projet d’accord de fin de conflit proposé hier par la direction de MCG, dénonce leurs propos tenus dans les médias, «ils ne correspondent pas aux écrits».
La négociation entre direction et personnel gréviste qui demande toujours l’application des dispositions concernant Mayotte de la Convention Collective Nationale Unifiée, s’annonce donc plus difficile que prévu.
Faute de salles disponibles à la Dieccte ce matin, elle aura lieu ce jeudi après-midi à 14 heures.
A.P-L.
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