Orientation, course à pied, VTT, kayak… succès pour le défi multi-sports et intergénérationnel de Mtsangadoua ce dimanche. Une expérience qui a donné des idées à certaines.
«Quel bonheur de voir autant de sourires sur les visages !» Danielle Donnio est aux anges. Ce week-end, elle pilotait la 2e édition du défi Lavou Bilé, «vert et bleu» en langue mahoraise, un raid multiactivités dans la forêt puis sur la plage de Mtsangadoua.
Ce dimanche 27 avril, rendez-vous était donné à 9 heures pour la première partie des épreuves en montagne : plus d’une heure trente de parcours d’orientation jusqu’aux pieds des marches d’Acoua avec un retour en «Run & bike», VTT et course à pied. «En même temps, on en profitait pour passer des consignes de sécurité et de protection de l’environnement, pour ne laisser aucun détritus derrière nous», relève Denis Duprat, le proviseur du lycée du nord.
Après un retour au lycée pour du break dance et un quizz nature, direction la plage de Mtsangadoua pour une épreuve en relai : course dans l’eau, sur le sable puis parcours en Kayak, avant de finir par un tir à la corde.
Toutes les mixités
«Les 17 équipes sont constituées de cinq personnes, avec au moins une féminine et un adulte de l’éducation. On a des collégiens, des lycéens, des personnes extérieures… Ce qui marche bien, c’est à la fois le côté intergénérationnel et la solidarité prof-élèves. Ici, on vit les choses ensemble», s’enthousiasme David Hervé de la direction de jeunesse et sport et de la cohésion sociale (DJSCS). «On a la vivacité des jeunes qui se mélange à l’expérience des adultes, chacun partage un peu de ce qu’il est», complète Danielle Donnio.
Et c’est vrai que cette journée dépassait largement la seule pratique sportive. Certains jouaient la carte de la performance et de la compétition pendant que d’autres, comme des groupes de bouénis, préféraient le rythme et l’ambiance du sport-détente.
Transmettre le goût du sport
Avec le défi Lavou Bilé, Danielle Donnio n’en est pas à son coup d’essai. Cette prof de sport passionnée de course à pied est arrivée l’an dernier à Mayotte et elle a décidé de s’impliquer tout de suite pour mettre en place l’événement. Les aides ont été multiples : Daniel Rachidi, un autre passionné de course à pied pour l’organisation, le BSMA pour transporter kayaks et vélos, les comités cyclisme et kayak, l’UNSS, la DJSCS, le vice-rectorat…
«Les raids multiactivités existent depuis des années en Métropole. J’avais déjà eu l’occasion d’en créer un en Guyane et maintenant, c’est celui de Mayotte. Chaque fois, j’essaie de donner le goût de la pratique sportive et du plaisir qu’elle procure dans la nature. Ca permet aux jeunes mais aussi aux mamans, de voir comment ils peuvent organiser, eux aussi, des randonnées dans la forêt. L’endroit est tellement beau, c’est important de savoir en profiter !»
Et la démarche n’est pas tombée dans l’oreille d’un sourd. «Des copines mahoraises sont venues et elles ont découvert, pour la première fois, l’esprit de la randonnée. Elles sont décidées à poursuivre l’expérience et en faire par elles-mêmes.» Les marches des bouénis pourraient bien devenir des randos dans les mois qui viennent du côté de Mtsangadoua.
RR
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