Quand les Outre-mer ont leur mot à dire dans la politique de développement menée par le gouvernement… Ils font entendre leur voix par le biais du sénateur Serge Larcher.
Les particularités ultramarines sont décidemment portées sur le devant de la scène nationale. Argument principal de tous les candidats de la circonscription Outre-mer aux élections européennes, l’idée qu’il faut partir d’un état des lieux local pour adapter un développement différencié se répand.
Une loi portant sur la politique de développement et la solidarité nationale avait été proposée au Sénat le 15 avril 2014 par Annick Girardin, secrétaire d’Etat au développement et à la francophonie.
Elle a incité Serge Larcher, Président de la délégation sénatoriale à l’Outre-mer, qui en est à son deuxième mandat de sénateur de la Martinique, a en proposer des amendements pour les Outre-mer. Il vient de voir deux de ses trois amendements adoptés en séance.
Il a été suivi par 21 membres de la délégation sénatoriale à l’outre-mer qui se sont portés cosignataires « au-delà des appartenances partisanes » indique-t-il dans un communiqué.
Pas encore inscrit dans le marbre de la Loi
Les deux premiers amendements déposés par Serge Larcher invitent à la reconnaissance de la prise en compte des spécificités et des contraintes des collectivités ultramarines dans la définition et la mise en œuvre de la politique de développement.
Seule déception, Serge Larcher regrette que cette dimension n’ait pas été inscrite dans la Loi, « malgré le soutien du Gouvernement », mais seulement dans le rapport annexé.
La situation économique de l’ensemble des Outre-mer et le chômage qui y sévit incite en effet à penser autrement, notamment à « s’appuyer sur des partenaires locaux que sont les collectivités locales pour éviter les impacts négatifs des politiques publiques, tant au plan économique, environnemental que culturel ».
Une cohérence à laquelle devra veiller l’Agence française de développement sur chacun des projets qu’elle accompagne, ce qui fait l’objet du deuxième amendement.
Les Outre-mer peuvent jouer le rôle de « bases avancées », avec pour conséquence « le double bénéfice d’une maximisation de l’efficacité de la politique de développement, et d’un renforcement de l’intégration des Outre-mer dans leur environnement régional ».
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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