27.9 C
Dzaoudzi
lundi 13 mai 2024
AccueilPolitique« Il n’existe pas de délinquance à Koungou ! »

« Il n’existe pas de délinquance à Koungou ! »

L’expression ne vient pas d’un directeur de cabinet de la préfecture ou bien des forces de l’ordre, mais du maire de la deuxième plus grosse commune de l’île, Assani Saindou Bamcolo. Elle s’adresse de surcroit au premier représentant de l’Etat à Mayotte à ses côtés.

Le préfet Seymour Morsy en visite dans les quartiers de cases ondulées de Koungou
Le préfet Seymour Morsy, et le SGAR Philippe Laycuras en visite dans les quartiers de cases ondulées de Koungou

Le préfet Seymour Morsy était en effet en déplacement à Koungou ce mardi 28 octobre, comme il le fait depuis maintenant un mois dans l’ensemble des communes de l’île. Et comme dans les autres communes, il rappelait que le document cadre Mayotte 2025 s’écrirait avec les mots des habitants de l’île, et tout de suite, « l’idée est de construire Mayotte d’ici 2025, avec la synthèse des ambitions des communes  ».

Alors que Pamandzi s’est totalement appropriée cette vision, à Koungou, l’équipe municipale reste sur des préoccupations quotidiennes, et assez éloignées de la construction d’un document cadre, puisqu’on a surtout parlé sécurité et aménagement.

Les abords des établissements scolaires ont été sécurisés, indique Seymour Morsy, « et nous voulons faire de la délinquance de chapardage une priorité ». Que n’avait-il dit ! « Il n’y a pas de délinquance à Koungou ! », interrompait le maire, « nous avons fait venir l’humoriste Gohou, suivi par un festival, il n’y a eu aucun incident. Il n’y a dans notre commune que des jeunes qui ont besoin d’être encadrés, il nous faut des infrastructures ! ».

Des annonces pour la commune

Balade à Koungou à l'heure de la sortie des classes
Balade à Koungou à l’heure de la sortie des classes

Il est vrai que l’encadrement des concerts avait été pensé intelligemment avec la jeunesse du coin, mais le préfet faisait aussitôt remarquer le nombre de plaintes déposées, « il est vrai en lien avec les derniers affrontements entre les jeunes de Majicavo et Kawéni ».

Un bilan était tiré du retour de la commune dans les Contrats Urbains de Cohésion sociale (CUCS) dont l’avait sorti le précédent maire, et du CLSPD (Conseil de Prévention de la Délinquance), « ça a apaisé le climat », indiquait le DGS Abdou Salam Baco.

Le préfet n’était pas arrivé les mains vides et annonçait l’intégration de Koungou dans la Nouvelle Géographie prioritaire de la politique de la ville, qui est censée compiler tous les dispositifs existants dans ce domaine, « ainsi que de nouveaux contrats aidés, mais qui seront formés auparavant ».

Lutter contre l’insalubrité

L'Etat et ses services sur le site de futurs logements en dur
L’Etat et ses services sur le site de futurs logements en dur

Avant de faire le tour de la commune, de Longoni à Majicavo Lamir, en passant par l’électrification à Koropa, ou les « rivières qui creusent » de Trévani et Kangani, le préfet, les sous-préfets Bruno André et Philippe Laycuras, le représentant de la DEAL (Equipement), étaient guidés par les élus dans le méandres des quartiers d’habitats informels à Koungou.

Le maire Assani Saindou empêche toute construction en dur sur ces terrains appartenant à la mairie (à droite en montant à la mairie), pour pouvoir l’aménager.

Et c’est le deuxième plus gros bureau d’étude agréé par l’Etat, Ashmi, qui est chargé des études de faisabilité, « elles seront closes fin novembre », explique Alima Moumini à la tête de la société. Ensuite viendra la viabilisation par la mairie, l’eau, l’électricité et l’assainissement, « peut mieux faire dans ce domaine ! », glissait le préfet en enjambant un ruissellement nauséabond en provenance des cases en tôles. Et enfin, la mairie attend l’engagement officiel de l’Etat sur une urbanisation de la zone pour des logements en dur.

Koungou, avec ses habitations « qui poussent dans une nuit », explique Assani Saindou , sous l’effet d’une population « venue d’ailleurs », comme le dira Seymour Morsy, part de très bas, et a encore du mal à projeter des ambitions à hauteur du travail en cours sur un document cadre territorial.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

 

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139512
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139512
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139512
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139512
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139512
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139512
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...