Les arbitres, des dirigeants de club et les responsables de la ligue de football se sont réunis en fin d’après-midi. Ils demandent l’activation à Mayotte d’une loi très sévère sur les violences commises contre les arbitres. Les matchs reprennent dès vendredi soir.
3 ans de prison et 45.000 euros d’amende. C’est la peine maximale encourue pour l’agression d’un arbitre, considéré comme une personne chargée d’une mission de service public. Pour mettre un terme à la vague d’agression qu’ils subissent, les arbitres et leurs représentants (UNAF), les dirigeants de la ligue et de certains clubs réunis à la MJC de Mstapéré en fin d’après-midi, ont décidé de monter un cran au-dessus dans leurs demandes pour calmer le jeu.
Ils vont solliciter un rendez-vous auprès du procureur de la république et du préfet pour demander la mise en œuvre effective de la «loi Lamour» de 2006, du nom de l’ancien ministre des sports qui avait placé le rôle l’arbitre dans une mission de service public.
«Il faut mettre un terme à la violence. C’est important que les gens réalisent que nous sommes les garants de l’autorité dans les stades. Avec des supporters, des joueurs et maintenant des dirigeants qui nous agressent, ils faut faire passer le message que ce n’est pas acceptable !» affirme gaz, porte-parole des arbitres.
15 personnes pour la sécurité
Les mesures décidées lors des précédentes réunions de crise ont été affinées. Dès vendredi avec le foot corpo et dès samedi avec le championnat, 15 personnes seront chargées de la sécurité de la rencontre. Dix personnes seront désignées par le club recevant et 5 supplémentaires seront amenées par le club qui se déplace. Face au climat de tension, tout le monde espère que toutes les équipes feront l’effort de se conformer à ces nouvelles recommandations.
L’équipe qui reçoit devra également prendre en charge la sécurité de l’arbitre dès son arrivée aux abords du stade, environ une heure avant le début du match, jusqu’à son retour à son véhicule une fois la rencontre achevée.
Des arbitres sceptiques
Autre dispositif réactivé : aucune personne non inscrite sur la feuille de match ne pourra prendre place sur les bancs de touche.
«Les gens sont vraiment mobilisés pour résoudre cette question de la violence. La preuve, on était 130 ce soir à la réunion. Mais, on est tous sceptiques», relève Gaz.
Le climat du prochain week-end de football sera primordial pour la bonne continuation des différentes compétitions dans notre département. Les différents matchs reprennent dès vendredi soir avec le football entreprise.
RR
Le Journal de Mayotte
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