28.9 C
Dzaoudzi
vendredi 3 mai 2024
AccueilSociétéRénovation urbaine: 10 ans pour changer nos villes

Rénovation urbaine: 10 ans pour changer nos villes

C’est l’enthousiasme ! Après le choix de l’Agence nationale de rénovation urbaine d’intégrer 3 quartiers de Mayotte, les réactions sont à la joie dans les communes concernées. C’est parti pour 10 ans qui vont remodeler des zones qui concentrent beaucoup de problèmes.

Kawéni vue du cielLe président de la République doit prononcer, ce mardi, un discours sur la politique de la ville et annoncer officiellement la liste des 200 quartiers qui vont bénéficier du nouveau programme national de rénovation urbaine. A Mayotte, depuis que le JDM a révélé ce mardi matin les 3 quartiers retenus dans notre département, c’est la satisfaction dans les communes.

«Vous n’imaginez à quel point c’est une grande joie», s’exclame Nadjayedine Sidi, adjoint au maire chargé de la politique de la ville, de la rénovation urbaine et de l’intercommunalité à Mamoudzou. «C’est un combat qu’on mène depuis tellement longtemps pour que Kawéni sorte de l’ombre. Et le fait que cette annonce arrive au moment où notre maire, comme moi-même, est originaire de Kawéni, c’est une très grande satisfaction.»

L'état actuel de Kawéni
L’état actuel de l’occupation de Kawéni

S’attaquer aux zones qui concentrent les problèmes

Pour Saïd Omar Oili, le maire de Dzaoudzi Labattoir et président de l’association des maires de Mayotte, il s’agit d’abord de souligner la continuer de l’action publique avec les anciennes équipes municipales qui ont porté ces dossiers. «Les bouleversements à venir sont très importants. Chez nous, ça va changer tout Petite Terre», se félicite-t-il. «Ces quartiers sont ceux qui concentrent le plus de problèmes, sur tous les sujets. Quand on prend la question des eaux pluviales par exemple, la Vigie est sur les hauteurs alors que Pamandzi et Labattoir sont en bas. Depuis qu’on a construit d’une façon désordonnée là-haut, les eaux dévalent la colline et les quartiers en bas sont complètement inondés.»

Aménager ces zones bénéficie donc à l’ensemble des communes, d’autant que les zones retenues sont très vastes. A Kawéni, par exemple, elle s’étend sur «l’ensemble du cratère», des hauts de la convalescence jusqu’à Hamaha et la décharge, même si le périmètre pourra être affiné par la suite.

La Vigie, un quartier sans aucun équipement
La Vigie, un quartier sans aucun équipement

Au boulot !

Il va maintenant falloir se mettre à la tâche. «2015 va être une année d’études», prévient Saïd Omar Oili, à l’unisson des élus des communes concernées, même si à Mamoudzou, l’expérience et les équipes municipales mobilisées sur le projet de Mgombani ont permis de commencer le travail. Côté financement, plusieurs dispositifs vont s’articuler, contrat de ville, ANRU mais aussi le programme urbain intégré dans les fonds européens (FSE).

Sur le terrain, «nous analysons actuellement toutes les problématiques liées au foncier et en particulier les questions du relief avec la DEAL qui établit le plan des risques de la commune», indique Nadjayedine Sidi. «Nous allons concourir à remettre du sens, des liens et du positif dans le village mais pas tout démolir pour reconstruire», explique Nathalie de Loriol, DGA chargée de l’aménagement à la mairie de mamoudzou.
La mairie de Mamoudzou sait que le projet couvre une période de 10 ans, pourtant, elle ne veut pas traîner. «On reste dans l’idée d’un premier coup de pelle en 2018».

Le rond-point de Méga à Kawéni
Le rond-point de Méga à Kawéni

Un conseil de citoyens

Sur Petite Terre, Saïd Omar Oili affirme, lui aussi, avoir anticipé. «Nous avons mené une collaboration exemplaire entre les élus de Pamandzi et de Labattoir pour porter ces dossiers et ça va continuer. Nous avons lancé un appel d’offre et retenu un cabinet d’études qui va nous conseiller et nous aider à monter les dossiers dès le mois de janvier car seuls, nous n’avons pas l’expertise pour mener à bien de tels projets. L’expérience de Mamoudzou et les difficultés rencontrés dans un premier temps à Mgombani le montre.»

Après un long chemin pour intégrer cette liste de l’ANRU avec l’appui de la préfecture et des nombreux services de l’Etat, les communes savent que l’aventure urbaine ne fait que commencer. Et elle devra se faire en collaboration avec la population. A Kawéni, «on est sur le point de mettre en place ‘un conseil de citoyens’», annonce Nadjayedine Sidi.
RR
Le Journal de Mayotte

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139118
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139118
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139118
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139118
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139118
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139118
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...