Il devait être jugé ce lundi en comparution immédiate après l’agression présumé d’un couple à la sortie du Barfly. Le tribunal souhaite attendre pour que la police retrouve les coauteurs présumés des faits. Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Un jeune homme de 18 ans et demi a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire après une nouvelle agression à la sortie du Barfly. Il aurait dû être jugé ce lundi après-midi mais le tribunal a demandé la poursuite de l’enquête. Car s’il était seul à la barre, ce sont plusieurs individus qui s’en sont pris à un couple à une heure tardive… pour récupérer un téléphone portable.
Ils se sont d’abord attaqués à la jeune femme en lui donnant des coups avant de lui envoyer une énorme pierre en plein visage. La jeune femme s’est vu attribuer un certificat d’ITT de 9 jours. Son compagnon a été moins durement touché.
Le prévenu ne nie pas vraiment les faits. Il reconnaît son état d’ébriété et indique simplement ne plus se souvenir s’il a lancé ou non le projectile. Mais la victime présumée l’a reconnu. Même si la confrontation n’a pas pu avoir lieu pendant la garde à vue, les victimes craignant des représailles, elle a formellement identifié son agresseur devant la cour.
Prendre le temps
Pourtant, avec cette comparution immédiate, le tribunal a trouvé que les choses allaient probablement trop vite, comme Me Idriss l’avocat du prévenu.
Le tribunal a donc «renvoyé le parquet à mieux se pourvoir » et a placé le prévenu sous escorte le temps qu’il soit présenté à un juge d’instruction. En début de soirée, ce lundi, il a donc été mis en examen et libéré sous contrôle judiciaire.
La victime présumée a désormais le temps de faire réaliser une expertise pour pouvoir chiffrer son préjudice. Et les enquêteurs sont donc priés de retourner à leurs investigations.
Reste à savoir si l’enquête va réellement pouvoir progresser. Identifier les membres de groupes de jeunes alcoolisés, installés dans la rue du Barfly à des heures tardives et ayant participé à une agression quelques jours auparavant, n’est peut-être pas l’enquête la plus facile à mener à bien.
RR
Le Journal de Mayotte
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