Elle a écouté, recueilli, compilé… le document 2025 écrit par les Mahorais a été encadré à la préfecture par Elodie Chemarin qui avait choisi de venir à Mayotte il y a cinq mois dans le cadre de son stage de l’Ecole nationale d’administration.
Elle est partie sans tambour, mais avec quelques trompettes, qu’on lui souhaiterait presque de la renommée, sans les inconvénients chantés par Brassens… Elodie Chemarin est cette jeune élève de l’ENA, stagiaire à la préfecture de Mayotte, qui a encadré le document cadre Mayotte 2025, « fatiguant, mais passionnant », glisse-t-elle.
Et s’il n’était pas question de poursuivre ses hautes études, elle aurait bien tenté un come-back sur l’île, histoire de suivre l’évolution de ce qui est son bébé.
« Avec Mayotte 2025, nous vous avons confié une mission de choc ! », conviendra d’ailleurs Seymour Morsy, le préfet qui l’a encadré pendant plusieurs mois, et qui soulignait « sa capacité à tirer le meilleur de chacun, sans froisser. Mais on peut dire que vous connaissez Mayotte mieux que nous tous réunis ! »
« Pas d’emploi qui font corps avec la chaise ! »
Une mission qu’elle a appréciée pour son côté « terrain » dans les quartiers éloignés de Mamoudzou, « à Mangatélé notamment » et son aversion contre « les emplois qui font corps avec la chaise », puis la mise en pratique de sa spécialisation dans la coopération et le développement avec Mayotte 2025.
Après un mot bien senti pour chaque occupant de la représentativité de l’Etat, du préfet au moindre collaborateur, d’une voix appuyée de professionnelle, la jeune femme s’éclipse, « j’avais presque oublié que j’étais élève d’une école, avec la forte impression d’être un agent de la préfecture ! »
Une carrière qui commence donc fort, un fait d’armes qui la marquera, il faut espérer pas forcément avec l’empreinte nostalgique façon Proust, citée par Seymour Morsy, « le souvenir d’une certaine image n’est que le regret d’un certain instant…»
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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