C’est l’heure de vérité pour les projets tournés vers l’agriculture ou l’emploi des jeunes : les heureux élus vont se voir confirmer le montant définitif, et le top départ pour leur réalisation.
Avant proposition à l’Europe, les dossiers éligibles, susceptibles de recevoir des fonds parce que bien cadrés, sont validés par un comité composé de l’Etat et du conseil général, le CRUP (Comité régional unique de programmation). Le deuxième s’est réuni ce 26 janvier.
Le CRUP se réunit en plusieurs sessions distinctes par type de fonds, au minimum tous les trois mois. Il est chargé de la sélection et de la programmation ou déprogrammation des projets qui lui sont transmis par l’autorité de gestion.
Ce sont plus de 588 000 euros de fonds européens qui étaient concernés par ce deuxième comité. Sur les deux appels d’offres, ce sont 30 projets qui ont été retenus sur les activités agricoles (FEADER) et 3 à l’Initiative pour l’emploi des jeunes (IEJ). Bien peu pour ce dernier, mais mieux vaut être peu que mal structurés…
Pour l’IEJ, c’est assez logiquement un BSMA, qui bénéficie par son réseau d’une structure de montage et d’accompagnement des dossiers opérationnels, qui a été retenu pour son projet lié à son activité de renforcement des savoirs de base et d’offre de première expérience professionnelle pour 1 304 jeunes supplémentaires, à hauteur de 3,3 millions d’euros.
Le deuxième projet porté par l’Association pour la promotion de la formation et de l’insertion professionnelles des adultes à Mayotte (APIFPAM), de 390 000 euros, devrait permettre de réaliser 600 bilans individualisés auprès de jeunes qui ne maîtrisent pas les savoirs de base, pour adapter la formation. Le troisième projet IEJ a été validé pour Revelatio, d’un montant de 674 000 euros, afin d’insérer 150 jeunes dans une Entreprise d’entrainement pédagogique.
Les prochaines étapes
Du côté des fonds agricoles du FEADER, le développement devrait être enfin au rendez-vous si l’on en croit la densité de projets, avec 1 million d’euros à la clef : portés par la Chambre de l’agriculture et de la pêche (CAPAM) pour notamment renforcer les connaissances techniques et de gestion des agriculteurs mahorais ou structurer la filière volaille, portées également par les coopératives Coopac ou Coopadem, sur la structuration de leur filière ou l’ONF pour l’aménagement des forêts domaniales et départementales.
On note des projets portés par des particuliers comme Zaïna Abdou Mderemane pour ses bâtiments de canards avec équipements et matériels ou Ibrahim Ishak pour sa reprise familiale en élevage bovin allaitant et maraîchage.
Le préfet doit maintenant examiner l’avis du CRUP pour arrêter sa décision et la notifier au porteur de projet. Il lui précise le montant de la subvention et les modalités de réalisation de l’opération. Elle doit être alors lancée dans les trois mois, les crédits européens n’arriveront en remboursement qu’après présentation des factures acquittées lors de la présentation d’un bilan intermédiaire. L’opération doit être finalisée dans les deux ans.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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