Il ne reste plus que deux compagnies sur la liaison Mayotte-métropole… Et l’une d’entre elles ne se porte pas bien. Corsair est en cours de rachat. Les enjeux sont importants pour notre département.
Le projet de rachat de Corsair a été officialisé par le groupe Dubreuil, actionnaire d’Air Caraïbes. La vente par TUI de la compagnie, annoncée par nos confrères des Nouvelles de Mayotte il y a quinze jours, fait suite aux mauvais résultats avec une perte opérationnelle de prés de 9 millions d’euros, selon des chiffres annoncés en décembre dernier.
Créée en 1981 par la famille Rossi, la compagnie se lance dans l’exploitation de petites liaisons, avec quatre Caravelle. Elle étend ses parts de marché et intègre en 1990 le groupe Nouvelles Frontières.
Elle est actuellement présente sur l’Afrique (Côte d’Ivoire et Sénégal), les Antilles (Martinique et Guadeloupe), l’océan Indien (La Réunion, Mayotte, Madagascar et Maurice) et en Amérique du Nord (Canada) au moyen de 3 Boeing B747-400, 2 Airbus A330-300 et 2 Airbus A330-200.
Rien ne fuite sur les conséquences pour les zones de desserte de ce rachat. Si les compagnies sont en surcapacité sur la ligne des Antilles, avec la présence d’Air France, Air Caraïbes et XL Airways, cette dernière ayant renoncé à Mayotte, notre île n’est plus reliée à la métropole que par Air Austral et Corsair. Un désengagement de Corsair placerait donc Air Austral en position de monopole absolu. C’est dire si les attentes sont fortes… Les personnels de la compagnie avaient déjà fait grève en 2012 pour protester contre un plan de départs volontaires.
Renseignement pris auprès du siège de Corsair, un comité d’entreprise extraordinaire se tiendra ce jeudi 19 février et une conférence de presse se déroulera le lendemain, le 20 février à 9h30, «nous ne pouvons rien révéler d’ici là», explique la communication de la compagnie.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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