Le Kenyan Titus Kipkemoi Rotich et la Réunionnaise Anne Atia ont confirmé leur suprématie au terme de la 2e édition des 10 kilomètres de Mamoudzou. L’épreuve s’est une nouvelle fois courue avec un climat particulièrement chaud et humide.
Titus est bel et bien l’empereur de Mamoudzou. L’athlète kényan Titus Kipkemoi Rotich a franchi la ligne d’arrivée du 10 kilomètres après 31 minutes et 31 secondes de course. Il conserve son titre mais il s’adjuge l’épreuve avec un temps supérieur de 24 secondes à sa performance de l’an passé.
«J’avais organisé mon entrainement spécialement pour cette course», expliquait Titus, heureux sans être tout à fait satisfait, à l’issue de la course. «Comme l’an dernier, il faisait très chaud et très humide et ça m’a un peu coupé les jambes alors que je pensais que je serais mieux préparé», avoue le Kényan dont le record personnel sur un 10 kilomètres est de 28’11.
Superbe doublé pour Anne Atia
La confirmation du Kényan s’accompagne également du superbe doublé de la Réunionnaise Anne Atia, incontestable dominatrice chez les féminines avec un temps de 38’35. «Je suis très heureuse car j’ai battu mon propre record d’une vingtaine de secondes (28 exactement). Je suis vraiment satisfaite car cette course n’était pas son objectif premier mais une préparation pour les Jeux des îles. C’est normal, je prépare les Jeux qui ont lieu à la maison !» s’amuse-t-elle.
La championne était également visiblement très émue à l’arrivée : «Oui je suis émue parce que je pense à ceux qui sont partis et je dédie cette victoire aux grands sportifs français qui sont décédés cette semaine en Argentine», a-t-elle confié au JDM.
Les coureurs avaient d’ailleurs respecté une minute de silence en leur mémoire avant de s’élancer. Moins de la moitié des athlètes s’y étaient déjà mesurés : ils étaient en effet 227 au départ, deux fois plus nombreux que l’an dernier. Beaucoup sont ceux qui ont souffert de la chaleur lourde malgré un départ à 16h30 mais aussi du vent qui a joué des tours à de nombreux coureurs.
Dans ces conditions, les performances des habitués du podium étaient d’autant plus respectées par ceux qui étaient surtout venus pour terminer le parcours sans chercher le chrono.
A noter la belle 3e place de l’athlète du RCM Sébastien Auger, heureux d’offrir une place sur le podium à Mayotte.
Belle épreuve pour le handisport
Le handisport aussi était présent avec Saddam, un athlète non-voyant qui a bouclé l’épreuve en tandem ou encore avec l’association «Amis Raid Rando Mayotte» qui avait dépêché 15 de ses membres pour courir avec Nadjim, un jeune handicapé qui a vécu la course sur la Joellete de l’association Toioussi. «Nous, on est habitué aux courses et aux raids. Alors, on s’est dit qu’on voulait en faire profiter ceux qui ne peuvent pas courir», explique Soudjay Achirafi, qui reconnaissait que le parcours était beaucoup plus facile que les 19 km boueux et pentus du trail des makis sur lequel ils avaient couru l’an dernier.
Au final, une organisation à nouveau saluée et de belles performances. Peut-être une petite déception : il faudra encore attendre pour passer sous la barre des 30 minutes. Le défi reste à relever.
RR
Le Journal de Mayotte
Le podium Hommes :
1. Kipkemoi Rotich Titus 31’31 (Kenya)
2. Daou Bacar Mou Hamadi (Comores/ Mohéli)
3. Sébastien Auger (France/Mayotte)
Le podium Femmes :
1. Anne Atia 38’35 (France/La Réunion)
2. Gladys Jemeli Agui (Kenya)
3. Eugénie Mareux (France/La Réunion)
Les temps de l’ensemble des athlètes disponibles dès demain lundi 16 mars sur le site sportpro.re
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