En ce week-end de Pâques, les questions religieuses font l’actualité. A Rome, le Pape parle de l’Iran, des chrétiens d’Orient et du Kenya. A Paris, Dalil Boubakeur souhaite voir doubler le nombre de mosquées en métropole.
«Un pas vers un monde plus sûr». C’est le regard du Pape sur l’accord conclu à Lausanne entre l’Iran et les grandes puissances sur son programme nucléaire. Comme chaque dimanche de Pâques, le Pape s’adressait hier aux catholiques et au monde entier à l’occasion de la traditionnelle bénédiction “Urbi et orbi” (à la ville et au monde).
C’est le Proche et le Moyen-Orient qui ont occupé une bonne part de ce message. En plus de l’Iran, le Pape a évoqué l’Irak et la Syrie pour exhorter la communauté internationale à «ne pas rester inerte face à l’immense tragédie humanitaire» qui se joue dans ces pays. Il a appelé à prier «pour que cesse le fracas des armes et que se rétablisse la bonne cohabitation entre les différents groupes qui composent ces pays bien aimés».
C’est enfin, vers le continent africain que le pape a envoyé ses prières en demandant au monde entier de se joindre à lui pour prier en particulier pour les victimes des massacres commis jeudi par des islamistes sur un campus du Kenya. «Qu’une prière incessante monte de tous les hommes de bonne volonté pour ceux qui ont perdu la vie», a-t-il souhaité.
Le rassemblement annuel du Bourget
Le week-end était également religieux au Bourget, en banlieue parisienne où se tenait le rassemblement annuel des musulmans de France, organisé par l’Union des organisations islamiques de France (UOIF).
A cette occasion, Dalil Boubakeur, le président du Conseil français du culte musulman, a appelé à doubler le nombre de mosquées en métropole pour pallier le manque de lieux de culte pour les millions de musulmans français. «Nous avons 2.200 mosquées. Il en faut le double d’ici deux ans», a souhaité Dalil Boubakeur, également recteur de la mosquée de Paris. «Il faut que le nombre de mosquées reflète le nombre de musulmans», a ajouté le président de l’UOIF, Amar Lasfar.
Formation des imams
Les deux hommes ont également insisté sur la formation des imams, un sujet sur lequel un accord avec «certaines universités parisiennes» pour le volet non-religieux de cette formation serait sur le point d’être formalisé. Ces cours auraient pour objectif «de transmettre des connaissances de la France, de la loi, des traditions françaises à nos imams, pour qu’ils aient une formation complète, religieuse et républicaine», a précisé Dalil Boubakeur.
«Nous avons besoin d’une formation religieuse soutenue, acceptée et reconnue et nous devons faire tout pour que nos imams soient des modèles de paix et soient des modèles qui animent nos mosquées, qui sont des lieux de paix», a-t-il conclu.
RR
Le Journal de Mayotte
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