Ce sont des excursionnistes passionnés de nature qui débarquaient du National Geographic Orion. Et si l’on en croit le vice-président du CDTM, ils s’en sont mis plein les yeux.
Harouna Attoumani, le vice-président du comité départemental de tourisme, avait tout du boyscout ce mercredi midi. Bermuda, chapeau d’explorateur à poste et glacière à la main, il accompagnait les croisiéristes du National Geographic Orion.
Dessiné en Allemagne en 2003 exclusivement pour le tourisme d’expédition, le National Geographic Orion a été pensé pour l’exploration des endroits les plus éloignés de la terre, et ce, d’une manière entièrement autonome. Il est équipé de gros stabilisateurs rétractables, pour éviter le roulis et rendre donc la navigation plus confortable, d’un sonar, d’un radar et d’une coque renforcée pour la navigation polaire.
Quatorze canots pneumatiques assurent un débarquement rapide et un transport idéal pour explorer de près les beautés de l’endroit. Ils étaient 80 sur les 130 passagers, en majorité Allemands, mais aussi Américains et Anglais, à avoir décidé de découvrir Mayotte. Une soixantaine avaient opté pour le circuit traditionnel passant par le musée du sel de Bandrélé, Chirongui, le Jardin botanique de Coconi.
Une douzaine a chaussé les palmes pour découvrir poissons et coraux, alors qu’une dizaine avait choisi de suivre Harouna Attoumani autour du lac Dziani en Petite-Terre.
Des touristes hors pair puisque, National Geographic oblige, ils ont débarqué livres en main, prêts à repérer la moindre herbe endémique, ou à photographier chaque bout d’aile : « ils étaient passionnés de nature, et savaient parfaitement ce qu’ils voulaient voir », commente celui qui est aussi randonneur de métier. « Paille en queue, souimanga, bulbuls mais aussi acacias ou corbeille d’or, tous les excursionnistes avaient le sourire en revenant ». Et ils ont eu du mérite, « il faisait très chaud ! ».
Aucun incident majeur n’est à déplorer, selon l’organisateur. Un contraste au regard des récentes agressions de randonneurs. Les bateaux de croisières sont donc la preuve que Mayotte peut réussir son tourisme sous condition d’un bon encadrement.
Ce n’est pas la première fois que le National Geographic amène un de ses navires à Mayotte, « ils ont assuré vouloir revenir, peut-être en novembre », le début de la prochaine saison des croisières. Le navire qui venait de Madagascar est reparti à 13h pour Zanzibar.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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