30.9 C
Dzaoudzi
vendredi 3 mai 2024
AccueilEducationL'actualité scolaire nationale en débat au stage syndical du SNES

L’actualité scolaire nationale en débat au stage syndical du SNES

Alors que les syndicats nationaux tentent de structurer une action en réponse au passage en force de la réforme du collège, on en parle aussi à Mayotte avec Claire Guéville, responsable nationale du SNES-FSU. Elle vient assister à un stage syndical.

Claire Guéville critique la réforme de l"l'ennui au collège"
Claire Guéville critique la réforme de l”l’ennui au collège”

Les sujets d’actualité ne manquent pas et les deux journées du stage syndical proposées aux enseignants du second degré adhérents au SNES-FSU en sont remplies : si elles tournent autour de l’Education prioritaire et de la réforme du collège, leur délégué départemental Thierry Wuilliez abordait aussi les indemnités et leur fiscalisation.

Ils étaient 80 à poser de nombreuses questions sur la fiscalisation dans la salle du Koropa à Majicavo, sur 450 adhérents au SNES local. Et 80 à être rassurés sur la rétroactivité de l’année 2013, « la vice-recteuse (sic) s’est engagée à faire remonter les noms de ceux qui ne sont pas fiscalisables à la préfecture, car de nombreux fonctionnaires sont dans ce cas», informait Thierry Wuilliez qui s’applique à ne pas parler de madame la vice-recteur… La lutte de communication sur la question avec l’UNSA est évidente.

Un nombre d’élèves qui augmente plus vite que les mesures sociales

Ce stage syndical a permis à Claire Guéville, la responsable nationale du mouvement, mais aussi conseillère supérieure d’éducation pour la FSU, de se rendre à Mayotte à la rencontre des enseignants, « je viens prendre le pouls de la profession ». Elle revenait sur l’histoire des REP et REP+, ces réseaux d’éducation prioritaires inscrits initialement dans la loi Peillon de refondation de l’école, « destinés à donner davantage à ceux qui socialement en ont le moins ».

Mayotte est le seul département intégralement classé en REP, l’ensemble des 18 collèges de l’île remplissant les critères de difficulté exigés, dont 8 en REP+, qui leur permet notamment de plafonner le nombre d’élèves par classe et de dégager du temps pour les enseignants, « une reconnaissance des difficultés des conditions d’enseignement, nous avons été favorables », indique Claire Guéville.

Un regret de son syndicat néanmoins : « qu’aucun lycée ne soit classé en REP en France. On nous avait promis une carte de l’Education prioritaire en janvier, nous l’attendons. » Une évolution qui, si elle se fait, aura du mal à se traduire effectivement à Mayotte : « elle implique la nomination d’une centaine de postes supplémentaires, qui se heurte à un double problème ici, l’augmentation simultanée du nombre d’élèves et l’insuffisance de titulaires à postuler ».

Une réforme contre l’ennui

Thierry Wuilliez anime la stage syndical
Thierry Wuilliez anime le stage syndical

Quant à la réforme du collège, on connaît la position du SNES et le tollé qu’a provoqué le passage en force du décret au Journal officiel, dans la nuit qui suivait les manifestations. « Cette réforme qui traite de l’ennui au collège contient deux gros points négatifs : l’autonomie accrue des chefs d’établissement et la suppression d’options accessibles à tous et qui ajoutaient donc de la mixité sociale », critique la responsable du syndicat. Un texte qui est passé grâce à l’union de petits syndicats minoritaires selon elle, «alors que nous représentons 80% du corps enseignant».

Elle et ses collègues syndicalistes du SNES déplorent par ailleurs qu’aucun bilan n’ait été fait de la réforme Chatel du lycée, «dont la réforme du collège est pourtant une continuité. En particulier, sur l’accompagnement personnalisé qui ne l’est pas tant que ça, certains enseignants se retrouvant avec des classes à 35!»

Une journée d’action avait été programmée le 4 juin, mais dans la matinée un communiqué des syndicats SNES-FSU, SNEP, FO, CGT et Sud, appelait à descendre dans la rue le 11 juin. Un flottement qui traduit l’incertitude des syndicats dont la manifestation du 19 mai avait été suivie par 27% des enseignants selon le ministère, «mais il prend la totalité du personnel comme base de référence», indique Claire Guéville dont le syndicat évalue au double le nombre de participants.

L’implication des enseignants sera en tout cas regardée de prés lors de cette mobilisation, car déterminante pour les actions à venir : « des occupations d’établissements, des réunions avec les parents d’élèves…», certains parlent même de boycott des examens de fin d’année, «mais tout le monde n’est pas partant», indique-t-elle.

Si l’Education prioritaire fait débat en métropole et au Koropa, Mayotte, elle, se débat avec sa priorité à une éducation dont les difficultés ne sont pas encore appréhendées : prise en charge particulière du niveau des nouveaux arrivants, lutte contre l’absentéisme scolaire… etc.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
Anne PERZO Le journal de Mayotte https://lejournaldemayotte.yt

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139522
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139522
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139522
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139522
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139522
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139522
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...