La police a mené une double opération de contrôle et de sécurisation dans la partie commerciale de Kawéni et Zone Nel. Après les échauffourées de mercredi, le préfet présent sur place salue le rôle des adultes du quartier.
Les opérations de police menées ce jeudi matin à Kawéni étaient programmées avant les échauffourées que le quartier a connues mercredi. L’interpellation d’un jeune par les policiers de la BAC avait entrainé des caillassages et l’incendie de poubelles sur la chaussée. La situation s’était calmée grâce à l’intervention des adultes et des associations
Interrogé sur les événements, le préfet a tenu à «féliciter» les anciens pour leur rôle d’apaisement.
«Si tout le monde se sent impliqué, se montre actif, est présent, discute… ça calme les choses.» Pour Seymour Morsy, ces poussées de violences au moindre élément déclencheur, suivies d’un retour au calme rapide, «caractérisent» la situation du quartier. Pour autant, il invite tout le monde à la responsabilité. «Il ne faut pas être en réaction mais en gestion de soi-même et en conscience aussi de l’impact de nos actions sur l’ambiance de notre département.»
A Kawéni, le préfet est venu participer à une double opération menée par la police nationale. Dans la zone commerciale de Kawéni, l’objectif était de réaffirmer une présence des forces de sécurité après plusieurs faits divers marquants ces jours derniers. Il est question en particuliers de vols de téléphones portables à l’arrachée.
Le Medef et la commune
«C’est un sujet qui nous préoccupe», a dit le préfet faisant ainsi écho aux inquiétudes des chefs d’entreprises sur la zone commerciale. «On travaille avec le Medef pour structurer les chefs d’entreprises sur la zone et élaborer des plans, en collaboration avec la municipalité, pour mettre en place de l’éclairage et de la vidéo-protection.» Cette attitude de l’organisation patronale qui s’investit pour trouver des solutions aux sujets de société semble appréciée.
Cette présence policière était aussi axée sur les contrôles routiers. Lorsque le préfet est arrivé dans la zone commerciale, à proximité du magasin HD, un automobiliste justifie d’ailleurs d’un défaut de permis de conduire et d’assurance.
Plus loin, à l’entrée de la zone NEL, une opération était menée conjointement avec des agents de la DEAL. Là encore, il s’agissait de sécurité routière avec dans le viseur des agents, les deux-roues, impliqués dans un nombre croissant d’accidents, et les transports de personnes et de marchandises.
La lutte contre les pneus lisses
Un minibus est arrêté. Contrôle du permis, de l’assurance, de l’adéquation entre les papiers du véhicule et les plaques… mais aussi de l’usage de la ceinture de sécurité. Et effectivement, à l’arrière, les passagers ne sont pas attachés. «On est aussi très attentifs à la qualité des pneus. C’est quelque chose de très important pour les transports de personnes», explique Gilles Ferry, contrôleur divisionnaire des transports.
Concernant les camionnettes et les camions qui transportent les marchandises, deux problèmes se posent régulièrement : les surcharges et l’arrimage des matériaux transportés. «Souvent, c’est une méconnaissance de la réglementation. C’est particulièrement vrai pour la charge utile des véhicules.
Objectif pédagogique
Ce matin, on a contrôlé un camion avec 500kg de surcharge», relève Gilles Ferry.Dans ce cas, c’est l’immobilisation du véhicule jusqu’à ce que la surcharge soit enlevée. Un collègue du conducteur stoppé ce matin est donc venu décharger la cargaison pour la répartir sur les deux véhicules. Cette infraction est passible d’une amende de 90 euros.
Les chargements ont également l’obligation de ne pas dépasser à l’avant du véhicule, y compris les ferrailles de chantier. Là encore, la règle est très largement ignorée. Pour les conducteurs mais aussi pour la presse conviée à suivre ces opérations, le premier objectif était donc pédagogique. Expliquer les règles pour mieux les faire respecter.
RR
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