Les salariés d’Orange en grève ont été condamnés hier en référé par le tribunal de Mamoudzou à «libérer l’accès» à tous les bâtiments du groupe. Les grévistes ont également l’obligation de faire cesser toute nuisance sonore. En cas de non-respect de cette décision, le syndicat et les salariés seraient soumis à une astreinte de 100 euros par jour.
«C’est une douche froide», indique Me Nassar, l’avocat des grévistes et du syndicat Sud Télécom Réunion au JDM. «Quand je lis l’ordonnance, c’est assez décevant du point de vue de l’argumentation, le juge n’explique pas vraiment son choix.»
Si la levée du piquet de grève devant la boutique de Kawéni reste symbolique, les grévistes peuvent en effet s’installer de l’autre côté de la rue, une autre partie de la décision est, elle, bien plus concrète. Le syndicat et les salariés doivent s’acquitter des frais de justice. Outre les frais d’avocat pour 1.500 euros, ils devront également régler les 6 constats d’huissier effectués par Orange tout au long des 6 dernières semaines. La facture totale pourrait donc dépasser les 6.500 euros.
Le syndicat se laisse un délai de réflexion pour décider de faire éventuellement appel, en fonction de l’évolution des négociations qui doivent reprendre en fin de semaine au siège régional à La Réunion.
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