Le conseil de gestion du Parc naturel marin de Mayotte (PNM) s’est réuni hier pour élire ses représentants. La conseillère départementale du canton de Dembéni, seule candidate, accède à la présidence avec peut-être de nouvelles priorités.
Après Maoulida Soula et Régis Masséaux, c’est donc Bichara Bouhari Payet qui va présider le conseil de gestion du PNM. Cinq ans après la création du parc, les 41 membres désignés de conseil de gestion l’ont élu à la tête de l’établissement. «Il y a un bon travail qui a été fait, de nombreuses actions menées par l’équipe sortante. Nous allons faire un état des lieux et regarder les nouvelles priorités», a indiqué la présidente fraîchement élue, hier lundi soir. Pour elle, son statut d’élue est sans nul doute un atout pour défendre les dossiers de Mayotte mais aussi pour sensibiliser l’ensemble des élus des collectivités aux enjeux portés par le parc.
Bichara Bouhari Payet n’est pas totalement étrangère à de nombreuses problématiques du parc. Elue conseillère à Dembéni, en binôme avec Issa Abdou (4e vice-président), elle est membre des commissions thématiques «coopération décentralisée et affaires européennes», «finances et développement économique et touristique» et du Pedma, le plan d’élimination des déchets ménagers du conseil départemental.
Quatre vice-présidents
La nouvelle présidente sera assistée de 4 vice-présidents : Régis Masséaux, représentant les organisations professionnelles, Jack Passe pour les usagers, Michel Charpentier pour les associations de protection de l’environnement et Abdou Dahalani, le président du conseil économique social et environnemental, pour les personnalités qualifiées.
Ce changement de tête n’est pas pour autant synonyme de révolution pour le parc dont le plan de gestion est adopté pour 15 ans. Malgré tout, le programme d’actions pour l’année prochaine, en cours de préparation, devrait logiquement porter la marque des nouvelles priorités de la présidence.
Faire évoluer le msindzano
Et en tant que femme mahoraise, Bichara Bouhari Payet pourrait avoir à cœur de s’investir dans deux dispositifs déjà lancés : une mission sur la pêche à pied qui amène les questions du parc au cœur des villages et l’évolution de la préparation du masque de beauté des Mahoraises. Le corail, traditionnellement utilisé pour l’élaboration du msindzano, pourrait être dans les prochaines années remplacé par des prothèses d’os dont l’effet est similaire tout en respectant l’environnement.
La présidente Bichara Bouhari Payet siègera au conseil d’administration de l’Agence des aires marines protégées, l’établissement public national basé à Brest dont dépend le parc de Mayotte. «Les aires marines vont être absorbées par l’Agence française de biodiversité. Nous aurons donc une structure mère plus conséquente sans que l’on sache encore quel impact cela aura en particuliers sur les financements», précise Cécile Perron, la directrice déléguée du PNM.
Le premier conseil de gestion porté par la nouvelle équipe devrait se réunir à la fin du mois de décembre ou début janvier.
RR
Le Journal de Mayotte
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