Les discussions tripartites autour de la manutention avaient échoué, provoquant la crainte d’expulsion des salariés de la SMART, qui avaient bloqué le port de Longoni. Le préfet va désormais chapeauter les négociations.
A l’issue de la rencontre du 3 novembre entre les salariés et dirigeants de la SMART d’un côté, et le préfet Seymour Morsy de l’autre, un accord de levée du blocage du port a été acté. Retardé par une partie des agents encore méfiants, ils ont tous décidé de faire confiance aux engagements du préfet de trouver une solution au conflit entre le délégataire du port Mayotte Channel Gateway (MCG) et son manutentionnaire la SMART.
Les protagonistes se sont mis d’accord sur 5 points: la SMART devra lever le blocage et faire une proposition écrite de contrat au préfet, en échange de quoi le préfet propose ses «bons offices» pour établir un dialogue avec la société MCG et le conseil départemental qui lui a délégué la gestion du port.
Une négociation tripartite qui avait échoué jusqu’à présent essentiellement sur l’étroitesse du marché de la manutention. Et dont le dénouement est lié à la capacité ou non du secteur à se développer, et à quelle échéance.
Le préfet transmettra aux représentants de la SMART l’arrêté portant création et délimitation du port de Mayotte, et propose de mener une réflexion prospective sur le statut du Port de Longoni. Un dernier point qui répond à la demande formulée notamment par Salim Nahouda, le secrétaire départemental de la CGT Ma, d’un Grand port maritime.
Rappelant que sa responsabilité était impliquée dans l’approvisionnement du port, le préfet s’est engagé pendant ce temps de négociation à ne pas faire agir la force publique pour expulser la SMART, qui se dit seule capable pour l’instant de manipuler les containers lors des escales des navires.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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