Le JDM a participé à la session «expression» organisée par le centre universitaire de Dembéni à destination des instituteurs-stagiaires actuellement en formation. A cette occasion, certains de ces étudiants ont découvert l’écriture journalistique. Voici l’article qu’ils ont écrit pour raconter les deux jours de ce module.
En début de semaine, 80 futurs enseignants étaient plongés, au centre universitaire régional de Mayotte, dans la production d’informations pour la radio et le web sur le thème de la liberté d’expression, à l’occasion de la commémoration de la marche du 11 janvier 2015.
Globalement, ce module expression était divisé en 4 ateliers.
L’atelier théâtre proposait de s’exprimer par le corps, la voix, les gestes et les émotions. L’atelier affiche associait texte et images : un travail spécifique en arts visuels a été développé. Le chant, le rythme ont permis à ceux qui participaient à l’atelier musique de dire leurs sentiments. En recueillant des infos pour produire à la radio et sur le web, les participants ont débattu puis sélectionné en les hiérarchisant les contenus qu’ils voulaient diffuser.
Un micro-trottoir révélateur
A l’occasion de la préparation d’un son pour Mayotte 1ère, les stagiaires ont constaté que la liberté d’expression et le 11 janvier n’évoquaient pas grand-chose. « Je ne suis pas sûr ; je pense que le 11 janvier, c’est les attentats de Charlie Hebdo », déclare un étudiant. « Je ne sais pas ; c’est la marche blanche de Charlie Hebdo ? » a demandé un autre. Pour les formateurs, c’est une surprise. Pour les stagiaires, ce n’est pas étonnant.
A Mayotte la liberté d’expression ne va pas de soi
La liberté d’expression est possible à condition de pouvoir communiquer, d’échanger dans le respect mutuel. Mais pourquoi donc la journée du 11 janvier n’évoque rien à Mayotte ? Est-ce par manque d’informations ? Ou bien est-ce lié à des difficultés à s’exprimer ? La distance géographique joue-t-elle un rôle ? Manifestement la population de Mayotte n’a pas saisi les enjeux du 11 janvier 2015. Elle n’a pas non plus la culture de la manifestation, aussi paisible soit-elle.
Des productions visibles sur «le Mur de la Liberté d’expression»
Cette session de formation a abouti à la diffusion des productions des stagiaires sur le «Mur de la liberté d’expression» en partenariat avec le CLEMI ( Centre de Liaison de l’Enseignement et des Médias d’Information). Ce mur virtuel permet à tous de poster son témoignage et de lire les contributions nationales. La liberté d’expression ne réside-t-elle pas dans ce genre de support ?
Les instituteurs-stagiaires
pour le JDM
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