REVUE DE PRESSE. L’actualité de ce mardi 26 janvier dans notre région est marquée par la condamnation d’un homme à 10 ans de prison dans un procès qui fascine les Réunionnais. Comme le relatais le JIR, plus tôt dans la journée, le procureur de la cour d’assises de La Réunion avait demandé 12 ans contre ce «gramoune» comme on dit là-bas, un bacoco pour les Mahorais, bref, un grand-père de 65 ans accusé du meurtre à coups de couteau de Prisca Savave, une femme de 36 ans.
Les faits se sont produits dans la nuit du 19 septembre 2013 et deux ans et demi après, l’accusé ne parvient toujours pas à expliquer son geste. Entre les deux s’était nouée une relation d’intérêt, l’homme prêtant régulièrement de l’argent à la femme alors qu’il se trouvait lui-même en difficulté financière. Le verdict est donc tombé en début d’après-midi.
Les confessions d’une femme
A La Réunion toujours, c’est un livre politique qui fait beaucoup parler. Pas celui de Nicolas Sarkozy, qui agite les médias métropolitains, mais celui d’Huguette Bello, candidate malheureuse de la gauche aux dernières élections régionales de décembre.
Dans “Rêves d’enfants, convictions d’adultes”, son premier recueil, l’élue évoque l’intimité de son enfance, son engagement politique ou sa rupture avec le parti communiste (PCR) qualifié de «déchirement et de délivrance». … Un exercice de confidences peu courant sous nos latitudes dont les bonnes feuilles sont publiées par le JIR. «En quarante ans de carrière politique et militante, c’est la première fois qu’Huguette Bello se livre», note le JIR, dans un ouvrage édité à quelques milliers d’exemplaires.
Issue d’une famille de petits planteurs, on y apprend que, seule fille au milieu de 5 frères, on l’appelait “La petite lionne”. Aujourd’hui encore, pour elle, la politique «c’est aller à la rencontre des autres, combattre les injustices. Dans ma vie, c’est une constante. Victoire, défaite, je suis là. Pas un jour où je ne me lève pour travailler, traiter un dossier, recevoir ou accompagner quelqu’un.»
Bilan malgache, rêves comoriens
De politique, il en est question aussi dans la Tribune de Madagascar. Le journal revient sur les 2 ans au pouvoir du président Héry Rajaonarimampianina, dans un article assassin. Si la Tribune indique que pour le président «beaucoup a été fait», pour le journal «le peuple n’a pas vu son quotidien s’améliorer».
Et la Tribune de citer les secteurs de la santé ou de l’éducation qui fonctionnent grâce aux prêts, aux aides ou aux actions des ONG voire du PAM, le programme alimentaire mondial.
«Les services publics les plus élémentaires sont en train de voler en éclat : la fourniture d’électricité laisse à désirer que ce soit en saison sèche ou en saison pluvieuse (…). Sans plus parler de cette eau du robinet qui -en plus d’être douteuse ces derniers jours- ne coule qu’au compte-gouttes à certaines heures de la journée», dénonce le journal.
Industriels inquiets, système judiciaire accusé de corruption et trafics de biens naturels qui se poursuivent… Le tableau est accablant.
Et finalement, il n’est pas si loin de celui établi par les futurs électeurs comoriens. Le journal Al Watwan est allé demander à ceux qui s’apprêtent à voter pour la présidentielle ce qu’ils attendent des candidats. «L’énergie, l’eau, la santé et l’éducation sont en première ligne», note comme une évidence le média.
Projets franco-japonais aux Comores
A ceux qui déplorent qu’aucun programme d’investissement ne puisse réellement se mettre en place dans le pays, voici une réponse d’optimisme de la Gazette des Comores: le Programme Franco-japonais pour le développement durable du pays a identifié 3 projets prêts à être financés. Deux concernent la structuration d’un système de collecte, de traitement et de valorisation des déchets ménagers à Fomboni (Mohéli) et à Mutsamudu (Anjouan) et un 3e porte sur la gestion forestière communautaire d’Anjouan.
«Chacun sera financé à hauteur de 50.000 euros », indique Ismail Bachirou, le directeur de l’environnement à la Gazette des Comores. Ces financements seront réalisés conjointement par la France et le Japon.
Le débat en héritage
Des projets essentiels, très éloignés de ceux qui font actuellement débat à l’île Maurice. Là-bas, on s’écharpe sur un projet gigantesque baptisé «Heritage City». Il s’agit de réaliser un nouveau quartier pour plusieurs dizaines de millions d’euros, dans lequel s’installerait le siège du Premier ministre, le parlement et huit tours de bureaux pour les principaux ministères.
Financé par des fonds qatari et réalisé par des entreprises saoudiennes, ce projet est qualifié de «bluff du siècle» par le MMM, le mouvement militant mauricien, un parti d’opposition, repris par l’Express de Maurice. Pourtant, la présentation d’un «Master Plan» du projet, comme on dit à Maurice, est prévue pour la semaine prochaine.
RR
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