REVUE DE PRESSE. «Tollé après la conversion à l’islam de Mandla Mandela» en Afrique du Sud, explique RFI. «Depuis une semaine, Mandla Mandela, le petit-fils de Madiba, et actuel chef du clan, est sous le feu des critiques pour s’être converti à l’islam.
Le petit-fils de Nelson Mandela s’est marié la semaine dernière avec Rabia Clarke, une jeune femme musulmane de 22 ans, originaire du Cap. Un changement de religion qui a suscité l’émoi des chefs traditionnels sud-africains», racontent nos confrères.
Pour le Congrès des chefs traditionnels, «dans la tradition africaine, c’est à la femme d’embrasser la religion de son mari et jamais le contraire». Même si le Congrès n’a pas le pouvoir de détrôner Mandla Mandela, ses responsables l’ont appelé à s’expliquer.
Ce qu’il a fait dans un communiqué où il explique que «bien que sa femme et lui-même aient été élevés dans des cultures et des religions différentes, leur mariage reflète ce qu’ils ont en commun: le fait d’être Sud-Africains».
L’Organisation des médecins traditionnels du pays ne l’entend pas non plus de cette oreille et dénonce «une disgrâce faite à ses ancêtres et à la communauté traditionnelle au sens large » et même «une trahison» de sa culture et son identité»!
RFI rappelle que l’organisation des médecins traditionnels estime que ce n’est pas la première fois que les actions de Mandla Mandela ne sont pas en conformité avec ses ancêtres. Une référence au premier mariage du petit fils de Nelson Mandela avec la Réunionnaise Anaïs Grimaud.
Politique et religion
D’islam, il en est également question à l’occasion de la présidentielle aux Comores, relate Libération.
Le journal explique que «derrière l’événement, se profile l’ombre de l’Arabie saoudite».
Entre mythes et réalité, Libération retrace longuement l’histoire de l’islam aux Comores, «un régulateur social quotidien», mais aussi «un paramètre politique fondamental». Il faudrait donc connaître l’histoire de la religion dans le pays pour comprendre «l’actuelle offensive saoudienne aux Comores, qui s’avère un maillon essentiel dans son dispositif diplomatico-religieux de l’Océan indien et de l’Afrique orientale».
Des visas pour les Africains
Pour voyager librement en Afrique, il vaut mieux être Américain… qu’Africain. C’est ce qui ressort d’une étude sur l’ouverture des pays, relayée par la Tribune de Madagascar. Ainsi, «un Africain a besoin de visas pour se rendre dans 55% des pays africains, alors qu’un Nord-Américain n’a besoin de visa que dans 45% de ces mêmes pays».
En dépit de ses traditions très anciennes de libre circulation, «l’Afrique est aujourd’hui un continent où la mobilité est largement entravée», note le journal.
Les Africains peuvent obtenir leur visa à l’arrivée dans 25% des pays du continent, contre 35% pour les Nord-Américains et seuls 13 pays africains sont librement accessibles.
«Pour inciter les gouvernances africaines à améliorer cette situation, la Banque africaine de développement (BAD) et ses partenaires publieront désormais un ‘indice d’ouverture sur les visas’», explique la Tribune. Cette année, les pays les plus ouverts aux ressortissants africains sont les Seychelles, suivies du Mali, de l’Ouganda, du Cap Vert et du Togo. Maurice est 9e, Madagascar et les Comores à égalité à la 12e place.
Marché du travail, entrepreneuriat, services, investissements, tourisme… «Selon la BAD, les pays africains ont pourtant beaucoup à gagner à assouplir les règles de circulation des personnes sur le continent», explique le journal.
Sale capitale
Vous trouvez que Mayotte est sale ? La Tribune de Madagascar semble, pour sa part, consternée par la situation à Tananarive, jugeant la nouvelle maire «complètement dépassée».
Lalao Ravalomanana, en fonction depuis le 6 octobre dernier et par ailleurs épouse de l’ancien chef de l’Etat Marc Ravalomanana, «est tiraillée de toute part», si on en croit le journal qui établit une liste sans fin de problèmes: «les montagnes d’ordures, la saleté partout, les canaux d’évacuation d’eaux usées débordants, les routes défoncées, les marchands ambulants indéboulonnables, les embouteillages monstres, l’insécurité galopante, le personnel licencié mécontent, le soupçon d’irrégularité sur l’octroi du marché de la gestion de parking…»
La situation n’est pas pour déplaire à ses adversaires politiques, dont certains ministères qui «ne cessent de lui mettre des bâtons dans les roues». Mada semble désespérément coincée dans ses guerres de clans, entre «manque de volonté de coordination et de coopération entre les deux entités», au détriment des habitants de la capitale.
RR
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