REVUE DE PRESSE. «Pas de heurt, ni d’incident sérieux à déplorer», indique RFI qui a suivi le 1er tour du scrutin présidentiel aux Comores avec «des observateurs satisfaits du premier round».
Selon la radio internationale, «le dimanche électoral s’est déroulé dans le calme (…) dans cet archipel pauvre de l’océan Indien. La population s’est timidement mobilisée pour ce tour préliminaire de la présidentielle avec un taux de participation national avoisinant les 60%. A la fin de la journée, les électeurs étaient encore massés aux abords des bureaux de vote, attendant de connaître les premiers résultats du dépouillement.»
Quelques couacs sont tout de même à noter comme de légers retards d’ouverture de bureaux ou des électeurs ayant voté l’an dernier aux législatives qui se sont découverts inscrits dans un autre bureau.
Les dépouillements «parfois lents» se sont fait «à la seule lumière de la bougie dans certains bureaux, mais toujours dans le calme à l’instar de ce bureau à quelques kilomètres de la capitale, dans le fief du gouverneur de l’île, en lice pour la magistrature suprême», indiquent nos confrères.
La Céni devrait communiquer les résultats provisoires compilés plus tard ce lundi.
Pas de procurations
«La compilation des résultats» prend du temps constate également TV5 Monde. Les procès-verbaux devaient être acheminés, les uns après les autres à l’Assemblée fédérale «sous escorte de l’armée» après un scrutin placé sous la surveillance de dizaines d’observateurs internationaux et d’une “plateforme de veille électorale”, à l’initiative de la société civile comorienne, qui a déployé 425 personnes sur le terrain.
Le retard pris dans la distribution de 25.000 nouvelles cartes électorales et les tensions au sein de la Commission électorale (Céni) ont suscité des inquiétudes parmi les candidats. Mais «pour calmer les esprits, le ministère de l’Intérieur a interdit tout déplacement dimanche entre communes, à moins d’être muni d’un laisser-passer officiel. L’objectif est d'”éviter le double vote”, selon le ministère de l’Intérieur. A la dernière minute samedi, la Céni a aussi décidé d’interdire, afin de “préserver la paix”, les votes par procuration, source possible de fraude selon de nombreux candidats.»
“Dans le cadre de la constitution, seuls les 159.000 électeurs de la Grande-Comore étaient appelés à participer au premier tour de la présidentielle. Au second tour, l’ensemble des 301.000 électeurs de l’Union voteront. Le premier tour de la présidentielle était couplé dimanche avec les élections des gouverneurs des trois îles, pour lesquelles l’ensemble du corps électoral était mobilisé”, explique TV5.
Langues: Zourné internasional
A Maurice comme à Mayotte, on a célébré la journée des langues maternelles… ou plutôt la «Zourne internasional lalang maternel», explique l’Express de Maurice. Pour l’occasion, le journal évoque la 3e édition du «Diksioner Morisien» en cours de réalisation. Il doit être publié en fin d’année. Cette nouvelle édition se justifie car elle va compter plus de 10% de changements raconte le journal, soit quelque 2.000 mots nouveaux. On y trouvera par exemple le mot «royos», un équivalent de voyou, voire même de drogué.
L’expression «ne pas mélanger les torchons et les serviettes» est devenue «pa melanz kalchoul».
«Si les modifications de l’orthographe des mots, au nom de la simplification, font polémique en France, sommes-nous à l’abri de ce type de débat?», se demande l’Express. «Nous avons le grand bonheur à Maurice d’avoir une graphie qui établit un lien direct entre le son et l’alphabet», affirme les spécialistes interrogés par le journal selon lesquels «les critiques ont été prises en compte par l’Akademi Kreol Morisien».
A Maurice, «le kreol n’a pas droit de cité à l’Assemblée nationale», et n’est qu’une matière optionnelle en classe.
Un procès, 18 ans après un enlèvement
Enfin, La Croix raconte l’histoire incroyable d’une «femme jugée pour avoir kidnappé un bébé il y a 18 ans» en Afrique du Sud.
Elle n’a été confondue que l’an dernier par la famille biologique de l’adolescente… Autant dire que «l’affaire a défrayé la chronique en Afrique du Sud».
Cette femme âgée de 50 ans aurait donc enlevé un bébé de trois jours en avril 1997 prénommé Zephany, dans une maternité du Cap. «Des lycéens avaient remarqué une troublante ressemblance entre Zephany, qui entrait alors en classe de terminale, et Cassidy Nurse, une nouvelle élève de son établissement du Cap, plus jeune qu’elle.» Les parents qui n’avaient jamais abandonné l’espoir de retrouver Zephany et fêtaient chaque année son anniversaire, ont alors alerté la police. Après des tests ADN, Zephany a donc été identifiée.
«Selon la presse sud-africaine, la jeune fille, qui aura 19 ans en avril, aurait vécu une enfance heureuse et aurait toujours cru que ses parents “adoptifs” étaient sa vraie famille.»
Dans cette affaire qui a fait les gros titres en Afrique du Sud, la mère kidnapeuse risque jusqu’à 5 ans de prison. Ce sont plusieurs fausses couches successives qui auraient été la cause de cet enlèvement.
RR
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