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samedi 4 mai 2024
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Le mois de l’Europe: Mettre des visages sur les fonds européens

Le préfet Frédéric Veau inaugure l'exposition
Le préfet Frédéric Veau inaugure l’exposition

« Vous savez pourquoi nous fêtons ce mois comme européen ? », s’enquiert Frédéric Veau à notre encontre… Nous avions oublié que notre nouveau préfet arrive tout droit de Bruxelles : « Parce que Robert Schuman a présenté le 9 mai 1950 sa proposition d’une organisation de l’Europe. A Bruxelles, ce jour est d’ailleurs férié pour être la ‘Saint Schuman’. »

La constellation d’étoiles du drapeau jaune et bleu, c’était nos chanteuses de m’biwi ce vendredi. Préfet et conseillers départementaux se massaient dans l’espace fort contraint de la gare maritime de Dzaoudzi. L’assurance de vouloir toucher tous les passagers se paie, et, après avoir joué des coudes, on pouvait donc découvrir les actions bénéficiaires des fonds européens.

Mais cette fois, ce sont des hommes et des femmes qui sont mis en avant. C’est cet agriculteur qui pose devant la piste, « avant, il était impossible pour eux de récupérer facilement leurs récoltes, leur exploitation est ainsi désenclavée »… les commentaires de cet acteur du monde agricole sont destinés au préfet Frédéric Veau, au SGAR adjoint Michel Piriou, à la 1ère vice-présidente du département Fatima Souffou, accompagnée de plusieurs conseillères départementales.

S’approprier le sentiment européen

Fatima Souffou, au son des m'biwis
Fatima Souffou, au son des m’biwis

Pour Fatima Souffou, cette représentativité est importante : « Bien que nous ayons délégué la gestion des fonds européens à l’Etat, c’est important de rappeler aux mahorais que nous sommes européens. Ce n’est pas dans notre culture, il faut se l’approprier. Nos futurs amphidromes neufs sont un exemple de la participation à notre développement que l’on peut en attendre, puisque sur un investissement de 18 millions d’euros, l’Europe participe 12 millions d’euros. »

Les visages qui s’affichent à la barge de Petite Terre vont les y aider. C’est du concret. C’est Miftahou qui est mis en avant puisqu’il suit une formation préparatoire d’accès à l’emploi, lui qui est déficient sensoriel, un financement européen IEJ de 244.000 euros, c’est Adrachi, éleveur de zébus à Coconi qui bénéficie du programme de structuration de la filière bovine pour un montant FEADER de 95.000 euros, c’est encore Soubira Chaouki qui bénéficie avec 41 jeunes d’une insertion professionnelle, pour lui ce sera dans les « emplois verts », eux qui sont tous éloignés de l’emploi.

60 millions d’euros du FEADER engagés

Frédéric Veau (à droite) et Michel Piriou devant l'affiche de la Croix rouge
Frédéric Veau (à droite) et Michel Piriou devant l’affiche de la Croix rouge

La Croix rouge a obtenu des fonds elle aussi, pour mettre en place un dispositif de prévention spécialisé à Majicavo village et Koungou Village. Son directeur s’explique sur l’utilisation des 176.000 euros du Fonds social européen : « Depuis septembre 2014, nous avons mis en place ce dispositif destiné à repérer les jeunes en errance, les mineurs isolés, et à les accompagner dans leurs difficultés scolaires ou autres. Nous effectuons des maraudes en fin d’après-midi pour aller à la rencontre des jeunes de 6 à 20 ans. »

Les visages de mai 2017 devraient prendre les traits des bénéficiaires de la construction de l’hôpital de Petite Terre, de la progression de l’adduction d’eau potable et de l’assainissement, tel que les avait rappelés le préfet, « mais aussi des dispositifs d’aides aux entreprises, de la formation et de l’insertion, et du soutien de la production agricole », rajoute Michel Piriou, « et plus particulièrement de la reconstitution en cours de la filière d’ananas. L’Europe est preneuse. 60 millions d’euros du FEADER sont déjà engagés. »

En 2020, la main va passer au conseil départemental qui devra d’ici là acquérir l’expertise de la gestion des fonds européens, « c’est pourquoi nous avons détaché deux agents qui s’imprègne de ce que j’appelle un métier. Nous devrons être indépendant, mais avec le soutien de la préfecture malgré tout », nous glisse Fatima Souffou. Qui lance un appel aux mahorais : « Ils peuvent et doivent porter des projets ! » Les fonds n’attendent que ça.

Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte

Anne Perzohttps://lejournaldemayotte.yt
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