Pas question de se laisser bercer par son statut de star de nos portefeuilles. Certes, le billet de 50 euros est le plus répandu chez nous. Il représente en effet plus de 68% des billets émis par l’IEDOM à Mayotte depuis le début de l’année. Notre département tranche ainsi avec le reste de la zone euro où la coupure de 50 euros ne représente «que» 45% du volume total des billets en circulation.
Et ce billet de 50 euros va s’offrir un petit lifting. La nouvelle version du billet, mieux armée contre la contrefaçon, a été dévoilée par la banque centrale européenne (BCE). Il ne s’agit pas d’une révolution car la BCE a choisi de rester dans les mêmes codes que l’ensemble de la série «Europe», avec sa couleur ocre et sa porte-fenêtre ouvragée.
Comme les précédentes coupures de 5 euros, 10 euros et 20 euros de cette série, le nouveau billet de 50 euros dispose d’un renforcement de ses éléments de protection contre la contrefaçon, notamment une «fenêtre portrait» qui fait apparaître par transparence un portrait de la princesse Europe, personnage de la mythologie grecque. Ce nouveau point de sécurité est installé dans la partie supérieure de l’hologramme.
Les billets ont encore un avenir
Le recto du billet présente également un «nombre émeraude». Il s’agit d’un nombre brillant qui change de couleur selon l’inclinaison du billet. Il passe ainsi de vert émeraude au bleu profond, et produit un effet de lumière qui se déplace.
Ces signes de sécurité et d’autres sont présentés comme «très perfectionnés» par la BCE qui souhaite continuer à protéger la monnaie européenne et à la rendre «encore plus sûre».
Pour la banque centrale, cette présentation était aussi l’occasion de rappeler sa volonté de maintenir la monnaie papier en tant que «moyen de paiement fiable et efficace» alors que les voix -et les craintes- sont de plus en nombreuses en Europe à évoquer un effacement de cette monnaie physique au profit de moyens de paiement dématérialisés… En oubliant peut-être un peu vite que l’euro est certes la monnaie européenne mais qu’elle est utilisée dans de nombreux territoires dont l’économie, le niveau d’équipement et le niveau de vie n’est pas le même que sur le vieux continent. La monnaie papier y est donc prépondérante.
La fin du billet de 500
Seule évolution notable quant aux billets en circulation: la disparition du billet de 500 euros… ce qui devrait avoir un petit impact à Mayotte. Il est en effet émis par l’IEDOM comme toutes les autres coupures et dans des quantités qui ne sont pas négligeables, compte tenu de son poids financier. En 2015, il représentait 16,6% des billets mis en circulation par l’IEDOM dans notre département.
La BCE va mettre fin à l’émission de la coupure de 500 euros à la fin 2018 face aux «craintes que cette coupure puisse faciliter les activités illicites».
Plus petit, notre billet de 50 euros, nouvelle version, sera mis en circulation à partir du 4 avril 2017.
RR
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