Séance plénière ce jeudi matin, au conseil départemental. A l’ordre du jour, on devait parler du financement du musée pour 2016, de la convention d’exploitation du marché couvert (rapport reporté), du transfert au département des parcelles cadastrales appartenant à l’Etat ou encore de l’augmentation des tarifs pour la prise en charge des personnes en situation de dépendance (qui passe à 16,55€ contre 13,50€ précédemment). Mais au final, ce sont les Jeux de la CJSOI et les finances du département qui ont monopolisé les interventions.
Au regard du budget primitif 2016 du conseil départemental, la chambre régionale des comptes a, en effet, demandé au département de réduire ses dépenses en investissement et fonctionnement.
Abdou Dahalani, le président du Conseil économie, social et environnemental (CESEM) relève que «tout cela arrive à un moment particulier au conseil départemental». Pour le CESEM, «la situation décriée remonte à plusieurs années et du coup, est-ce que les mesures préconisées seront tenues?» Et toujours, dans sa lignée, il rappelle que «le gouvernement veut redresser les comptes de Mayotte» mais encore une fois, insiste-t-il, «comment le conseil départemental va faire?».
«Les orientations d’action doivent prendre en compte les arbitrages budgétaires», conseille finalement Abdou Dahalani.
10 millions d’économies
C’est donc à Ben Issa Ousseni, vice-président en charge des finances, de parler des efforts du département pour réduire son déficit budgétaire. Il annonce que le déficit 2016 prévu à hauteur de «29 millions d’euros est finalement réduit à 19 millions». Après correction, le conseil départemental présente un budget de 276 millions d’euros en fonctionnement et de 272 millions en dépenses.
Pour lui, le conseil départemental a donc «un budget en équilibre avec un excédent de 4 millions d’euros», seulement «nous avons l’obligation, de résorber les déficits antérieurs, d’où le déficit de 4 millions en fonctionnement», explique Ben Issa Ousseni.
Les contributions de l’Etat pour le social
Le conseil départemental attend surtout un apport de l’Etat qui devrait être verse au financement des PMI à hauteur de 10 millions d’euros, et 10 autres millions d’euros pour l’aide sociale à l’enfance (ASE). Enfin, le CD attend «que l’Etat augmente sa contribution pour le revenu de solidarité active», le RSA. Actuellement, la contribution de l’Etat est à hauteur de 15 millions d’euros, sauf que chaque année le département doit réévaluer son montant.
Manuel Valls, le Premier ministre, a assuré en avril dernier à Soibahadine Ibrahim Ramadani, que le département peut compter sur l’Etat. «Il y a des possibilités pour le Conseil départemental de faire des économies et d’arriver en équilibre en 2017» pour Ben Issa Ousseni, même s’il se congratule «des efforts réels déjà faits».
Soibahadine Ibrahim Ramadani dit «rester optimiste par rapport aux engagements de l’Etat».
K.A
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