Après une arrivée marquée par un accueil «populaire» de l’intersyndicale (les conseillers de la ministre reçoivent les syndicats à 18h), la ministre était Place de France à Dzaoudzi pour un moment solennel d’hommage devant le monument aux morts.
Elle a ensuite salué les nombreuses personnalités politiques qui avaient fait le déplacement dont les maires de Mayotte. Ericka Bareigts s’est alors arrêtée devant Anchya Bamana et Roukia Lahadji, les maires de Sada et de Chirongui, épatée de voir deux femmes occuper ces fonctions à Mayotte. «Il n’y en a pas à la Réunion!», a regretté la ministre.
Erreur: Elle oubliait ainsi Vanessa Miranville, la maire de la commune de La Possession. Mais il est vrai qu’elle est bien seule au milieu de 23 maires masculins réunionnais.
A Mamoudzou, la ministre, accueillie par les chants traditionnels de femmes, a poursuivi son périple avec une première prise de parole sur la sécurité, à l’occasion de la signature d’une convention de coopération liant les polices nationale et municipale à Mamoudzou. Elle aura écouté les demandes du maire Mohamed Majani qui évoquait des solutions insuffisantes au regard “de la montée de la délinquance juvénile”, et malgré les nombreux Comités de lutte et de prévention de la délinquance (CLSPD) tenus à Mamoudzou.
Capuccino de crustacés au menu
Après un passage à la chambre régionale de l’Economie sociale et solidaire (nous y reviendrons), direction le lycée professionnel de Kawéni pour le déjeuner républicain. Ericka Bareigts a été accueillie par les élèves de l’établissement mais également par ceux du lycée de Coconi, par des jeunes cuisiniers du BSMA et de l’association apprentis d’auteuil.
Les élèves lui avaient concocté un menu exotique : Cappuccino de crustacés et mikados aux senteurs de l’Inde, Eventail de magret et son escalope de foie gras au vinaigre de Modene accompagné de mousse de légumes, et pour clore en beauté, une assiette gourmande avec un opéra, une mini tarte au citron vert, une salade de fruits au thé vert et une crème brûlée.
Le plus gros collège de France
Ce jeudi après-midi, la ministre a visité le plus gros collège de France, celui de Doujani, baptisé Nelson Mandela, pour parler éducation et sécurité, accueillie par le principal Michel Beaudoin, les équipes éducatives et une partie des 2017 élèves. A chaque étape, comme ce fut le cas avec le centre d’accueil de jour M’sayidié, elle aura échangé sur les difficultés rencontrées par les encadrants de rue.
La journée n’est pas encore tout à fait finie. Ericka Bareigts a pu rencontrer des jeunes footballeuses à Cavani, là encore lors d’un échanges sur les difficultés de mise en place des dispositifs. Nous reviendrons sur ces moments de partage.
Ericka Bareigts aura terminé sa journée aux côtés des femmes, dont Moinaecha Noera Mohamed, déléguée régionale aux droits des femmes, enceinte de 7 mois, “nous devons tout concilier, mais il faut le faire pour l’avenir de son territoire.”
La rédaction
Le Journal de Mayotte
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