Un aveu, et une réparation, puisque la compensation, “qui vaudra pour le présent et le futur”, se monte à 9,6 millions d’euros en 2016, et prend en compte la situation qui existe depuis 2009 à hauteur de 42 millions d’euros.”
Le conseil départemental va donc respirer et revient de loin. C’est le travail payant de la gestion du président du conseil départemental Soibahadine Ibrahim Ramadani, sur ce dossier. En décidant de faire appel à l’Inspection générale de l’action sociale (IGAS) pour réorganiser son service, il a pu s’appuyer sur un rapport solide: “Nous n’aurions jamais été aussi crédibles vis à vis de l’Etat sans cela”, confie Soibahadine Ramadani au JDM. Les élus avaient maintenu leur volonté de s’attacher au problème des mineurs isolés, “en 2015, le département a consacré une enveloppe de 9,6 millions d’euros en dépenses de fonctionnement ASE”.
Un GIP pour la mise en œuvre
Un protocole a donc été signé ce vendredi matin, qui sera suivi d’une convention. Il ne s’agit pas en effet d’abonder le budget général du conseil départemental, avec les risques de dérives que l’on connaît, mais bien de “mobiliser et flécher les fonds pour la protection de l’enfance”, avertit la ministre.
Le président Soibahadine nous explique sous quelle forme : “Nous allons créer un Groupement d’Intérêt public, un GIP qui mettra en œuvre le fléchage de cette somme.”
Ericka Bareigts rappelle que “c’est sous la houlette d’Issa Abdou, vice président en charge de l’action sociale que les services sociaux ont été restructurés”, et propose de “poursuivre avec une mission d’appui de 18 mois.” Une somme qui va permettre de faciliter l’accès au Fonds social Européen.
Soibahadine Ibrahim saluait là la victoire d’un travail collectif, avec les parlementaires, les élus départementaux et communaux, qui avaient parlé d’une seule et même voix à Paris.
Anne Perzo-Lafond
Le JOurnal de Mayotte
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