Depuis 1976, 3 ans après le choc pétrolier, la France jongle avec les heures au rythme des saisons. L’hiver, l’Hexagone se rapproche un peu plus du soleil, puisqu’il passe en TU+1, alors que de mars à octobre, il est en TU+2. A 3 heures ce dimanche il était donc 2 heures, permettant aux fêtards de rester un peu plus au lit.
L’idée était d’économiser de l’énergie en se rapprochant des heures d’ensoleillement. L’Agence de l’économie d’énergie qui serait à l’origine de cette révolution imprimée par le président Giscard d’Estaing, évalue l’économie effectuée sur l’éclairage à la consommation d’une ville de 800.000 ménages.
Le partage du monde en 24 fuseaux horaires date de la conférence de Washington de 1884, qui choisit le méridien de Greenwich comme référence. Ce n’est qu’en 1911 que la France s’y soumet et retarde ses horloges de neuf minutes et vingt-et-une secondes pour se calquer sur le système mondial. Mais en 1916, déjà pour des raisons d’économie pendant la Grande Guerre, notre pays ajoute une heure. Puis deux quand elle se calque sur l’heure de Berlin pendant la seconde guerre mondiale.
L’alternance des heures depuis 1976 a fait des émules chez les autres pays européens, mais reste critiquée, notamment en raison des modifications des rythmes chez les animaux. La Turquie vient de l’abandonner.
A moins de regarder Mayotte 1ère, il faudra donc patienter une heure de plus pour regarder son émission radio ou TV préférée, ou écouter les débats qui font l’actualité en métropole.
A Mayotte, où nos variations d’ensoleillement avoisinent l’heure et demie entre nos été et hiver australs, nous ne bougeons pas. On pourrait pourtant envisager de perdre une heure, et de déclarer qu’à 6 heures du matin, où il fait déjà grand jour, il est 7 heures en été austral, ce qui nous permettrait d’allumer la lumière une heure plus tard le soir, et de dîner au coucher du soleil. Nous serions alors à 3 heures de la métropole..
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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