Les instituteurs qui avaient été recruté par la collectivité de Mayotte à un faible échelon, se retrouvent coincés: “A quelques années de la retraite, ils arrivent au mieux au 6ème échelon, ce qui ne leur permet pas d’atteindre la hors-classe avec une pension décente”, nous décrypte le secrétaire départemental de l’UNSA, Eric Hourcade.
La hors-classe a été mise en place pour les anciens instituteurs en métropole au moment où ils sont devenus professeur des écoles, s’alignant ainsi sur le corps des certifiés qui eux, avaient déjà une hors-classe.
Mais seuls professeurs d’école ayant atteint le 7ème échelon peuvent prétendre intégrer la hors classe. Ce qui explique que depuis 2 jours, le SE-UNSA Mayotte est interrogé à Paris, via ses secrétaires nationaux sur un projet de la gestion des ressources humaines du ministère de l’Éducation nationale, “permettant d’ouvrir à l’accès à la hors-classe des professeurs des écoles dès le 7ème échelon au lieu actuellement du 9ème échelon.”
Pour Eric Hourcade, il s’agit d’une avancée notable: “Cette proposition dérogatoire à Mayotte permettrait ainsi aux instituteurs ex-CDM d’accéder à un échelon de rémunération qui leur permettrait d’envisager dans de meilleures conditions financières leur pension-retraite.”
Son syndicat approuve sous une condition, “que la circulaire nationale régissant leur accès à la hors-classe soit appliquée et respectée dans sa totalité, charge au ministère de flécher des moyens spécifiques pour les collègues de l’ex-CDM. Ainsi personne ne serait lésé dans ce dispositif.”
Enfin, l’UNSA a interrogé les ministère de l’Education nationale et des Outre-mer sur les annonces non confirmées des 27 et 29 septembre, et reste toujours en attente d’une réponse.
“Concevoir un système dérogatoire à Mayotte pour la gestion des personnels du 1er degré paraît une décision qui a du sens et qui est juste”, conclut Eric Hourcade qui reste vigilant sur les moyens mis en œuvre.
A.P-L.
Le Journal de Mayotte
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