La prime à l’embauche concerne les entreprises de moins de 250 salariés qui ont recruté depuis le 18 janvier 2016, ou qui ont l’intention de le faire avant le 31 décembre 2016, comme était venu l’expliquer à la CCIM Jacques Launay, Responsable du Pôle économique, emploi et Entreprises à la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Dieccte).
Deux dispositifs sont proposés. L’aide à l’embauche d’un salarié pour les entreprises de moins de 250 salariés concerne tout recrutement en Contrat à Durée Indéterminée et en Contrats à Durée Déterminée d’une durée d’au moins 6 mois ou en contrat de qualification d’au moins 6 mois, ayant lieu entre le 18 janvier et le 31 décembre 2016. Le montant de l’aide pour 2 ans est égal à 4.000 € maximum pour un même salarié. Elle est versée sous la forme d’une prime trimestrielle de 500 euros. Par exemple, pour un Contrat à durée déterminée (CDD) de 6 mois, l’entreprise touchera 2×500€, donc 1.000 euros.
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Le 2ème dispositif concerne un 2ème recrutement par l’entreprise, « la rémunération du salarié embauché doit alors être de 1,3 fois le SMIG brut, soit 1.620 euros brut à Mayotte. » La prime est la même, de 500 euros par trimestre.
Théoriquement, la déclaration doit être faite à l’Agence de Service et de paiement dans les 6 mois suivant l’embauche, mais une dérogation est autorisée, « les entreprises doivent donc se faire connaître. »
Leur démarche est simple, comme l’explique le directeur de l’Agence de Services et de Paiement (ASP) : « Il suffit de remplir le formulaire Cerfa (en cliquant ici cerfa_aide_a_l_embauche), de le remplir et de l’envoyer avec les pièces justificatives à l’ASP délégation de Mayotte – BP 1100 Rond-point de Kawéni – 97600 Mamoudzou.
Compatible avec le CICE
Sur les 6.000 déclarations préalables à l’embauche, la moitié environ concernerait la catégorie d’entreprises bénéficiaires, « or, nous n’avons eu que 55 demandes », déplore Jacques Launay qui appelle les chefs d’entreprise à se manifester.
Parmi les rares entrepreneurs présents, une question portait sur la compatibilité des aides, notamment avec les Contrats Uniques d’Insertion (CUI) : « Non, un double financement est impossible. Par contre, cette aide est cumulable avec un contrat de qualification et le dispositif de crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) ».
Une mesure pourtant adapté au tissu économique mahorais constitué de PME et TPE, mais qui n’a pas enthousiasmé les foules, « sans doute par manque d’information, ou d’accompagnement comptable », glisse Jacques Launay. L’info doit donc circuler, et les chefs d’entreprise être réactifs.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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