Une position stratégique qui permet à Dembéni d’intégrer la seule communauté d’agglomération de l’île avec Mamoudzou, la Communauté d’agglomération de Dembéni Mamoudzou (CADEMA), et qui la positionne comme point de départ à la fois des lignes de desserte maritimes pour rallier le chef-lieu, mais aussi du transport interurbain.
Rappelons que ce maire n’a qu’un an et demi de mandat pour être sorti en tête d’élections municipales partielles en octobre 2015, « héritant d’une situation financière difficile. »
Dans un effort de vérité à saluer, son élu en charge des finances avait indiqué devant un parterre d’administrés et d’élus, dont le président de la CADEMA Majani Mohamed, quelques minutes auparavant, que les charges de fonctionnement avaient continué malgré tout à « fortement augmenter en 2016 », « compte tenu de la masse salariale avec une indexation qui a atteint ses 40% », ce qui a provoqué « une diminution de la section investissement. »
Don de foncier pour le cimetière
En 2016, deux Maisons pour tous, Ongoujou et Hajangua, ont commencé à être rénovées, 600 jeunes ont été reçus dans les accueils collectifs des mineurs, l’innovant « Diagnostic en Marche » a été proposée, une balade à pied à travers la commune, pour la découvrir.
Après « le redressement financier », l’année qui vient sera celle « des réalisations », avec la fin des travaux du marché couvert de Tsararano, « commencés en 2006 ! », les début de celui de Hajangua, la reprise des travaux de la voierie de Tsararano pour 600.000 euros, les rénovations scolaires « grâce à l’Etat » de l’école primaire d’Iloni (270.000 euros), deux écoles à Onjoujou (300.000 euros), et la rénovation de deux classes.
Les 5 villages seront éclairés par des lampadaires photovoltaïques, « un financement de 364.000 euros », le cimetière d’Hanjangua rénové « grâce au don de ce terrain par la famille Boudra », une ZAC, ainsi que la mise en place de la desserte maritime par le conseil départemental, et un laboratoire d’analyse.
« La fiscalité, c’est votre argent ! »
L’atout du maire, c’est notamment d’avoir su choisir ses adjoints, notamment de l’action sociale, qui rappelait la signature d’une convention de permanences de travailleurs sociaux, dont une assistante sociale, une avancée en grande partie liée au conseiller du canton Issa Issa Abdou, qu’elle remerciait aussi pour l’accompagnement en ingénierie du CCAS.
Une élue volontaire également que celle en charge de la scolarité, qui rappelait les rénovations à Iloni, à Dembéni, et à Ongoujou, et revenait sur la crise de l’eau, qui fait fermer depuis le 9 janvier 6 écoles dans la commune dont 5 sur le village de Dembéni, « nous avons monté un comité de crise pour tenter de rouvrir ces écoles le plus rapidement possible ».
C’est surtout le discours porteur de l’élu chargé des finances que nous retiendrons, qui tentait de sensibiliser ses concitoyens sur les dépenses engagées par la mairie pour son fonctionnement : « La facture EDM devient lourde par le fait de plateaux sportifs qui restent éclairés toute la nuit. ‘La mairie paiera’, se dit-on, mais la fiscalité, c’est votre argent, et à un moment, nos comptes seront dans le rouge, et ce sont les goûters des enfants qu’on ne pourra plus payer. J’attire votre attention sur le respect du bien public. »
Avec le passage vers la fiscalité de droit commun, nous nous éloignons peu à peu du concept de « Sirkali », de « l’argent public facile »…
Les vœux se terminaient par des danses et un buffet.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
Ambdi Hamada Jouwaou
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