31.9 C
Dzaoudzi
vendredi 17 mai 2024
AccueilOcéan IndienPoliciers lynchés, villages incendiés… Vives tensions dans le nord de Madagascar

Policiers lynchés, villages incendiés… Vives tensions dans le nord de Madagascar

Incendie Madagascar CarteLa paisible localité de Befandriana-Nord, dans la commune rurale d’Antsakabary, au nord de Madagascar, est le théâtre de troubles très importants, attisés de toutes parts. Tout a commencé il y a 10 jours, le samedi 18 février, avec l’assassinat de deux policiers. Accusés d’avoir racketté des habitants, ils sont violemment pris à partie par des villageois qui vont finalement les lyncher.

Une enquête est immédiatement lancée et des policiers se rendent sur place pour des investigations. C’est alors qu’éclate, mercredi dernier, un vaste incendie. Environ 450 cases en bois et en terre sont détruites par les flammes, privant un millier d’habitants de logements. C’est en tout ce qu’affirme une députée d’opposition. L’élue locale se fait le porte-voix des villageois qui dénoncent un acte de vengeance des policiers. Selon eux, 42 policiers venus de Majunga pour l’enquête seraient à l’origine de l’incendie, une mesure de représailles après la mort de leurs collègues.

La police dément fermement et le ministre de la Sécurité publique a dû monter au créneau. Pour lui, il n’y aurait que huit cases détruites par un incendie causé par un déséquilibré.
La gendarmerie locale s’est également rendue sur place. Elle, dénombre un mort et 430 cases calcinées.

26 villageois poursuivis

Problème : dix jours après le sinistre, aucune enquête n’a encore été ouverte. «Les habitants, victimes de ces incendies, ont le droit de connaître la vérité. Il ne faut pas seulement entendre la version de la police. Il faut écouter ce que les villageois ont à dire », martèle la députée au micro de nos confrères de RFI.

Tananarive, capitale d'un pays à plus de 53 millions d'habitants en 2050 d'après l'INED
A Tananarive, le ministre de la Sécurité publique réfutent les témoignages

C’est dans ce contexte hyper-tendu que devait s’ouvrir ce mardi les procédures judiciaires pour le lynchage des policiers. Les choses n’ont pas traîné, c’est le moins que l’on puisse dire. En moins de 10 jours, 26 villageois ont été arrêtés et sont directement mis en cause dans le lynchage. Cinq autres doivent être entendus comme témoins, dont le maire d’Antsakabary, l’un des cinq villages détruit par l’incendie criminel.

Les enjeux politiques

Si le maire ne fait aucun commentaire sur les événements, la population, un procureur de la République, des élus, des religieux et des gendarmes ne s’en privent pas. Tous se retrouvent pour accuser la brigade de policiers de Majunga. Ils affirment qu’ils sont bel et bien venus mettre le feu aux villages pour venger leurs collègues.
Alors que les témoignages accablants s’accumulent, à Tananarive, le ministre ne change pas de version… alors qu’un remaniement ministériel serait imminent.

«Aucune autorité, autre que la gendarmerie locale, n’a encore fait le déplacement dans cette zone isolée, accessible uniquement après deux jours de marche», indique RFI. Entre les rivalités police-gendarmerie et les intérêts de la politique nationale, l’affaire prend une tournure pour le moins inquiétante.

RR
www.jdm2021.alter6.com

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139124
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139124
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139124
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139124
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139124
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139124
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...