Si Sam Marzbani a choisi ce magnifique arbre dont les 3 premières lettres rappellent celles de son prénom, le Samanea au sommet de la pointe Mahabou, c’est à la suite d’un coup de foudre, explique-t-il en substance : « J’ai vadrouillé un peu partout dans l’île, et en me baladant dans le parc, j’ai été attiré par celui-ci. »
La proximité du tombeau du sultan Adriantsouli est un « plus » qui « invite à l’unité », rajoute-t-il, « et il projette le regard à l’horizon, vers la mer, depuis un lieu paradisiaque. Nous sommes dans la philosophie de notre association, Humanity in peace. »
Un arbre à l’école Annexe
L’objectif de l’ONG Humanity In Peace (Humanité en Paix) est d’initier des plantations ou des inaugurations comme ici, des Arbres de Paix à travers le monde. Lui et sa compagne Odile Bruckert, expliquent que ce n’est pas une fin en soi, mais l’aboutissement d’une démarche artistique et pédagogique. Ils ont ainsi planté des arbres dans 3 écoles primaires de l’île, en initiant des ateliers, notamment dans l’école Annexe de Mamoudzou, où les enfants ont pu proposer et chanter leurs propres poème.
C’est l’un d’entre eux qui était entonné notamment, « Quand la paix est là, tu es là, je suis là, tout est là », lors de l’inauguration de l’Arbre de Paix de Mahabou, tandis qu’Odile Bruckert improvisait une mélodie à la flûte. Un moment que le couple avait voulu empreint de spiritualité, voir d’un certain mysticisme.
Flocon de neige et petit colibri
« Nous souhaitons qu’il apporte la paix à Mayotte, comme les 3 autres en métropole, à Montpellier, à Avignon et à Saint-Gervais sur Coudre en Bourgogne. Et cet été, nous allons en planter un à Berlin », explique Sam Marzbani. L’objectif est donc de disséminer les Arbres de Paix, pas jusqu’à la forêt, mais pour qu’il conserve sa valeur symbolique « et même proposer une année de l’Arbre de Paix, pourquoi pas à partir de la prochaine célébration de la Journée internationale de la Paix, le 21 septembre. »
Deux représentations d’un conte musical étaient proposées sur ce thème en mars, avec une parabole du poids d’un flocon de neige, inspirée de celle du colibri, qui transporte des petites gouttes d’eau avec son bec pour éteindre un grand feu de forêt, « je fais ma part », répondra-t-il aux autres animaux qu’il invite à se mobiliser. A l’issue, une petite graine, futur Arbre de Paix, était distribuée aux spectateurs.
La plaque a été dévoilée, sous une farandole de dessins et de textes d’enfants, sur lesquels on pouvait lire « La paix, c’est magique », ou « La paix est détruite par la guerre, mais comment faire ? ». Pelle en main, Sam Marzbani et Odile Bruckert proposent leur solution.
Anne Perzo-Lafond
Le Journal de Mayotte
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