27.9 C
Dzaoudzi
mardi 30 avril 2024
AccueilorangeBichara Bouhari Payet dénonce sans retenue les "dysfonctionnements" du Département

Bichara Bouhari Payet dénonce sans retenue les “dysfonctionnements” du Département

Bichara Bouhari Payet
Bichara Bouhari Payet

On apprend beaucoup de choses à la lecture des 16 pages du courrier adressé par Bichara Bouhari Payet, la Conseillère départementale de Dembéni, au président Soibahadine Ibrahim Ramadani. La lettre date du 25 juillet déballe dans le détail les conditions de l’élections du président, l’ambiance et le mode de fonctionnement de la majorité ainsi que quelques perles qui devraient intéresser la justice.

«Si je ne vote pas pour Soibahadine Ibrahim Ramadani au poste de président du Conseil départemental, que Dieu me punisse sévèrement pour tout le reste de ma vie». Cette phrase, chaque élu a dû la répéter droit dans les yeux face à la «chargée de communication actuelle», alors que les élus de la nouvelle majorité étaient enfermés à l’hôtel Trévani. Nous sommes fin mars 2015 et l’élection solennelle du président doit intervenir quelques jours plus tard. La chargée de communication «nous faisait répéter la leçon», affirme Bichara Payet. «On nous appelait un à un, comme des soldats».

L’anecdote est utilisée par l’élue pour partager l’ampleur de sa déception. Elle avait accepté de se plier à l’exercice car elle affirme avoir cru dans le président Ibrahim Ramadani. Deux ans plus tard, les choses ont bien changé.

Le “mépris”

Son courrier est destiné à dénoncer des «dysfonctionnements» au Conseil départemental. Elle évoque ainsi un directeur de cabinet qui «fait partie des dictateurs LR de Mayotte», des agents qui voient «leurs niveaux de compétence chuter parce qu’ils sont inactifs» ou encore l’absence du président lui-même. «Impossible d’organiser des réunions du groupe de la majorité et compter sur votre présence depuis notre arrivée au Conseil départemental en mars 2015. Même dans une entrepris, de temps en temps, le patron réunit les salariés pour les écouter, échanger sur le fonctionnement de l’entreprise, notamment quand ça va mal», écrit Bichara Bouhari Payet.

Bichara Bouhari Payet
Bichara Bouhari Payet

Pour tenter de faire bouger les choses, des élus ont bien décidé de ne plus se rendre au petit-déjeuner organisé avant chaque séance plénière. Mais rien n’a changé. Ces élus ont été qualifiés de «frondeurs» et le président «continue (sa) vie tranquille comme si rien n’était», raconte la Conseillère.

Rien ne va plus!

La crainte qu’un élu déballe dans la presse le «mépris» du président pour les autres élus, selon ses mots, aurait pourtant poussé le président à organiser «plusieurs réunions avec tous les élus du groupe», chez lui, à Chiconi, «au tour d’un grand repas, puis au Conseil départemental». S’en serait alors suivi un bref moment de fonctionnement en équipe, «trop beau pour être vrai». Rapidement, les choses vont empirer, malgré le séminaire organisé avec des maires, parlementaires et bien entendu conseillers départementaux… à Madagascar.

Depuis, rien ne va plus : c’est dans la presse que la plupart des élus ont appris la nomination du DGS, sans parler du fonctionnement de la SPL976, du service environnement et du service communication, du manque d’assistants ou encore du nombre d’agents de sécurité dont l’élue souhaiterait savoir combien ils sont et ce qu’ils font… Bref, rien n’échappe à la colère de Bichara Bouhari Payet.

Des accusations d’emplois fictifs

Conseil départemental 4C’est enfin un DGA qui subit les foudres de la Conseillère départementale… «Le département est en train de payer des gros salaries à des gens qui tournent en rond, combien tout ce monde-là coûte au département en termes de salaire, (…) avec quelle production ?» se demande-t-elle, estimant qu’«aucun projet ne sortira», une situation pénalisante pour les entreprises mahoraises.

Enfin, le courrier va encore au-delà. Bichara Bouhari Payet affirme ainsi que le 13 juillet dernier, une de ses collègues élue «a fait part d’une information sur des emplois fictifs» à d’autres membres de la majorité. Il serait ainsi question d’«une dame qui touche un salarie au CD depuis 2 années alors qu’elle travaille et touche son salaire au CHM». Bichara Bouhari Payet affirme que le DGS lui aurait «confirmé qu’effectivement ces emplois fictifs existent bien et toute l’administration du CD est au courant de la situation»… Voilà qui ravira sûrement le procureur de la République, car Bichara Bouhari Payet indique que finalement la «dame qui travaille au CHM» serait même rémunérée par la département depuis 3 ans. Le JDM n’est pas en mesure de confirmer ces informations.

L’élue met également en cause l’ADIM, vers laquelle des compétences en matière de développement économique ont été transférées, s’inquiétant de la «transparence» d’une structure à l’écart du regard de la Chambre régionale des comptes.
Même sir Bichara Payet n’apporte pas la preuve de ses accusations, il y a des chances pour que son courrier qui pourrait ne pas rester lettre morte.

PM
www.jdm2021.alter6.com

Comments are closed.

RESTONS EN CONTACT

Inscrivez-vous à la lettre d'information du JDM afin de garder en oeil sur l'actualité mahoraise

L'actualité

AVIS DE CONSTITUTION AUTO SHOP 976

139123
  Par acte SSP du 14/09/2022, il a été constitué une SAS dénommée : AUTO SHOP 976 Siège social : 25 Rue Bahoni 97615 Pamandzi Capital :...
+26
°
C
+27°
+24°
Mamoudzou
Samedi, 04
Dimanche
+25° +24°
Lundi
+25° +24°
Mardi
+25° +24°
Mercredi
+25° +24°
Jeudi
+25° +24°
Vendredi
+25° +24°
Prévisions sur 7 jours
Campagne, politique, Mayotte

Tribune – De l’art du discours à la formule

139123
Qui pour relever les défis de nos grands orateurs du passé ? Peu de noms émergent de la tribune de Madi Abdou N'tro, voire aucun, sur les dernières campagnes, laissant sans doute "un sentiment d'imposture" chez les électeurs

Départementales Sada : remaniements en vue au conseil départemental

139123
L’issue du scrutin a parlé : c’est donc le binôme Soula Saïd Souffou/Mariam Saïd Kalame qui intègre les bancs de l’assemblée départementale. Ce qui implique des réélections au menu du conseil départemental les jours prochains. Avec l’éventualité d’une refonte complète des vice-présidences, comme nous l’expliquons

Départementales partielles : Soula S. Souffou et Mariame S. Kalame élus avec 52,26% des voix

139123
Ils étaient en tête au premier tour, et ont creusé l’écart à l’issue du second : le binôme surprise Souffou/Kalame qui n’était pas présent sous cette configuration en 2021, est le nouveau duo d’élus qui intègre le conseil départemental.
Comores, Azali Assoumani

Comores : un ténor de l’opposition appelle à une désescalade politique

139123
L’ancien gouverneur de la Grande-Comores, Mouigni Baraka Said, estime qu’il est temps de dialoguer avec le président Azali Assoumani dans l’intérêt du pays et de la population. L’homme politique se reconnait toujours dans l’opposition mais s’oppose toutefois à "ces querelles sans fin et sans véritable perspectives de sortie de crise". Une démarche mal digérée par les autres opposants qui refusent tout dialogue avec le président Azali Assoumani depuis son élection le 24 mars 2019.
Départementale, Sada, Mayotte

Départementales partielles à Sada : Saïd Souffou-Mariam Kalame en tête

139123
Le 1er tour de l'élection partielle des conseillers départementaux du canton de Sada se tenait ce dimanche 25 septembre. Le canton est toujours scruté de prés pour être l'un des épicentres politiques locaux. Les élections...