Le Centre Communal d’Action Social de Sada existe depuis plus de 3 ans déjà. Mais il ne possédait pas encore de local propre à son activité, c’est désormais chose faite. Situé dans la rue du Commerce, au cœur de la ville à quelques mètres de la MJC, ce local flambant neuf inauguré ce lundi assurera désormais un accueil «complet et de qualité» pour la population sadoise.
Avec cette nouvelle implantation, le CCAS de Sada prendra également de nouvelles fonctions et approfondira ses missions principales. L’aide aux personnes âgées, l’accompagnement aux démarches administratives, la prise en charge de dossiers sociaux … Une dizaine d’hôtesses et agents seront présents quotidiennement pour guider les administrés.
Une dynamique expansionniste
En trois années d’existence, le CCAS de Sada n’a cessé d’augmenter son panel de services offerts et la commune compte bien amplifier la dynamique. Favoriser «le lien social intergénérationnel», c’est l’objectif numéro 1 du CCAS selon la maire de Sada.
Ainsi, un programme «de réussite éducative pour une meilleure égalité des chances» sera instauré sous peu afin «d’éviter que les jeunes en situation de précarité ne s’éloignent trop du système éducatif et du monde professionnel». Pour ce qui est des personnes âgées, elles bénéficieront «d’une place de choix dans les initiatives du CCAS», insiste Anchya Bamana.
Le développement social de proximité
Le local du CCAS de Sada s’inscrit également dans la démarche communale de «permettre aux administrés de faire leurs démarches au sein de leur propre commune, pour éviter de toujours avoir à se rendre sur Mamoudzou. C’est donc un établissement propice au développement de proximité qui est mis en place», expliquait la maire de la ville.
Ainsi, il sera désormais possible aux Sadois de «constituer de nombreuses demandes d’aide sociale légale comme le RSA sans être obligé de se déplacer» ou «de faire les demandes en cas d’urgence sociale sur place».
En outre, un agent administratif bilingue (Shimaoré et français) sera présent quotidiennement pour «orienter, écouter et aider aux démarches administratives en tout genre».
Cet agent a été spécifiquement engagé pour répondre aux besoins «des personnes âgées ne maitrisant pas le français mais ne souhaitant pas être dépendantes d’un membre de leur famille pour opérer leur démarches». C’est donc contre l’isolement social et les notions de dépendance que s’inscrit cette nouveauté.
Un projet qui en cache un autre
Devant une cinquantaine de personne dont beaucoup originaires de Sada, Anchya Bamana a profité de l’occasion pour annoncer publiquement un grand projet sur lequel la municipalité travaille depuis plusieurs mois. La position géographique du CCAS, à proximité de la MJC, n’a pas été choisie au hasard. En effet, à terme, le bâtiment de la MJC, qui ne répond plus aux normes ERP d’un tel établissement public, sera détruit pour laisser place à la construction d’une «Maison des services publics» . Le projet a été présenté au sous-préfet Dominique Fossat le 10 juillet dernier.
Ce bâtiment devrait abriter les nouvelles activités du CCAS, un centre social actuellement en phase de réflexion, la future première crèche municipale, un espace dédié aux services de la CSSM dans une démarche de «désengorgement des locaux de Mamoudzou» et un espace consacré aux services du pôle emploi. Le rassemblement de ces services au sein d’un même établissement permettrait «de rassembler les espaces des différentes démarches administratives pour faciliter le déplacement des usagers», précise Anchya Bamana.
Les CCAS, un réseau qui se construit
«Je suis heureuse de voir que le réseau des CCAS s’est mobilisé. Je vois par exemple des membres du CCAS de Pamandzi ou de Bandraboua. Qui n’a pas entendu parler des actions du CCAS de Bandraboua? Notre but est de s’en inspirer et même de les dépasser!» s’enthousiasmait la maire de Sada dans les premières minutes de son discours inaugural.
Effectivement, les CCAS de Mayotte sont récents mais agissent de concert, s’inspirant les uns des autres. Ainsi, les récentes actualités des CCAS ont été marquées par la mise en place d’une collecte de vêtement (CCAS de Bandraboua) ou encore du fameux «taxi social» gratuit et destiné aux personnes âgées (CCAS de Pamandzi). Des initiatives «porteuses d’exemple» pour la municipalité de la commune du centre.
Ludivine Ali
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